Le commandant de la Force Quds des Gardiens de la Révolution iranienne, Esmail Ghaani, a de nouveau menacé des responsables américains

L'Iran menace d'attaquer le sol américain

PHOTO/Tasnim News Agency via AP - Esmail Ghaani, commandant de la force du Quds des gardiens de la révolution iranienne

Quelques heures à peine avant l'anniversaire de la mort du général Qassem Soleimani, la tension entre l'Iran et les États-Unis atteint son point culminant. Ces derniers mois, les deux pays se sont mutuellement mis en garde.

Cette fois, le commandant de la Force Quds des Gardiens de la Révolution iranienne, Esmail Ghaani, a une fois de plus menacé les responsables américains de se venger du meurtre de son prédécesseur Qasem Soleimani, en disant que la réponse pourrait venir "de chez lui".

Dans un discours prononcé le vendredi 1er janvier lors d'une cérémonie commémorant le premier anniversaire de la mort de Soleimani, Ghaani a déclaré que "partout dans le monde, vous pourriez trouver un homme" qui est prêt à "punir les" responsables.

Pour sa part, le chef du pouvoir judiciaire iranien, Ibrahim Raisi, a mis en garde contre les représailles contre les assassins de Soleimani, en disant : "Ils ne seront en sécurité nulle part dans le monde", ajoutant : "Même Trump lui-même ne peut échapper à la punition". Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré vendredi à l'agence de presse Fars que Téhéran répondrait avec toute sa force à quiconque franchirait ses "lignes rouges", ajoutant que son pays est capable de répondre à toute attaque américaine et est prêt à faire face à tous les scénarios.

L'Iran a promis à plusieurs reprises de se venger des personnes responsables de la prise de décision et de son exécution. Le président Donald Trump, qui a pris la responsabilité de cette décision, et d'autres hauts fonctionnaires américains en font partie.

Ghaani, lors de son discours, a déclaré : "Vous devez savoir que même depuis chez vous, il peut y avoir des gens prêts à répondre à ce crime". Cette menace fait directement référence à d'éventuels actes de terrorisme sur le sol américain.

Les États-Unis ont répondu à ces menaces de diverses manières. Les États-Unis ont envoyé un sous-marin lance-missiles guidés dans le golfe Persique et ont également fait voler des bombardiers lourds B-52 au-dessus de la région pour avertir l'Iran de ne pas accomplir d'acte de vengeance à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Soleimani. Cependant, jeudi, le président iranien Hassan Rouhani a réitéré la menace de vengeance, et les médias iraniens l'ont présenté comme un héros de l'Iran et du monde islamique.

Le sommet politique américain a également voulu faire une déclaration sur les menaces de l'Iran. La sénatrice républicaine et présidente de la commission judiciaire, Lindsey Graham, a voulu mettre en garde la République islamique contre les erreurs de calcul et a promis une réponse forte et brutale à tout mouvement ou provocation. Sur son compte Twitter, il a écrit : "Je dis aux Iraniens qu'ils ne doivent pas penser un seul instant que la politique intérieure américaine nous a distraits de la surveillance de leurs moindres faits et gestes".

Les menaces sont multiples et de plus en plus constantes entre ces deux acteurs. Le départ de Trump de la Maison Blanche le 20 janvier laisse présager un attentat plutôt imminent. Dans les prochains jours, nous verrons si ces avertissements se concrétiseront par de véritables représailles.