L'Iran récompense les talibans dans leurs attaques contre les soldats américains, selon CNN
Les agences de renseignement américaines estiment que le gouvernement iranien a payé les talibans pour qu'ils attaquent la base aérienne de Bagram en Afghanistan le 11 décembre, contre les troupes américaines et de la coalition en Afghanistan, selon le réseau américain CNN. La base aérienne était gérée par les troupes américaines et, selon le réseau, Téhéran a payé des « récompenses » au réseau Haqqani, un groupe terroriste dirigé par le deuxième plus grand chef des Talibans. L'attaque a tué deux civils et blessé plus de 70 personnes, dont deux Américains.
Le Pentagone a décidé de ne pas riposter dans l'espoir de préserver l'accord de paix conclu entre l'administration Trump et les talibans en février dernier. Dans les documents auxquels les médias américains ont eu accès, il ne parle pas directement de la République islamique, mais CNN assure que « deux sources familières avec les renseignements ont confirmé qu'ils se réfèrent à l'Iran ».
Les responsables des services de renseignement américains ont reconnu que le réseau Haqqani n'avait pas besoin de paiements pour attaquer les troupes américaines, mais selon le document du Pentagone, il est probable qu'il motive et encourage d'autres attaques contre les forces américaines et de la coalition.
Un mois seulement après cette attaque, les États-Unis ont tué le général des gardiens de la révolution iraniens Qassem Soleimani dans une attaque de drone à Bagdad, mais selon CNN, cette attaque ne serait pas une représaille directe contre Bagram. L'administration Trump a insisté à plusieurs reprises sur le fait que le meurtre de Soleimani était un acte de légitime défense.
Ce rapport intervient près de deux mois après les allégations selon lesquelles la Russie finançait les combattants talibans pour avoir tué des Américains en Afghanistan. Le Kremlin a nié cette allégation et le gouvernement de Donald Trump a constamment minimisé cette controverse au cours des dernières semaines. Trump a rejeté ces rapports et les a qualifiés de « canular », mais son secrétaire d'État, Mike Pompeo, a confirmé qu'il avait parlé à son homologue russe, Sergueï Lavrov, et l'a averti que si ces accusations étaient vraies, Moscou « paierait le prix fort ».
Des allégations qui font l'objet d'une enquête. Le ministre américain de la défense, Mark Esper, a déclaré au début du mois qu'il poursuivrait le retrait des troupes en Afghanistan, comme convenu en février. Ce mois-ci, le nombre actuel de soldats (8 600) serait réduit à moins de 5 000 pour l'élection présidentielle de novembre, a déclaré Esper.