Le protocole pour l'Irlande du Nord qui doit être opérationnel le 1er janvier est débloqué, mais un désaccord subsiste sur le reste

Londres et Bruxelles se rapprochent de l'Irlande du Nord

REUTERS/OLIVIER HOSLET - Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, Michel Barnier, négociateur en chef du programme Brexit de l'UE, et Charles Michel, président du Conseil européen, lors d'une session plénière au Parlement européen à Bruxelles

Suite à la dernière rencontre à Bruxelles entre le numéro deux de Boris Johnson, Michael Gove, et Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, un accord de principe a été trouvé sur la situation en Irlande du Nord, mais des inquiétudes subsistent quant à la situation des autres aspects. Le rapprochement sur la mise en œuvre du protocole Irlande/Irlande du Nord signifie qu'il n'y aura plus besoin de frontières physiques sur l'île d'Irlande le mois prochain, ce dont la Commission européenne s'est félicitée. Les questions relatives à la présence de fonctionnaires communautaires sur le territoire de l'Irlande du Nord pendant la mise en œuvre du protocole ont également été convenues.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a renoncé à certaines des clauses de la loi sur le marché intérieur – 44, 45 et 47 – et s'est également engagé à ne pas aller dans cette direction dans la législation ultérieure. Ces clauses permettaient au Royaume-Uni de rompre unilatéralement l'accord avec l'Union européenne à la frontière irlandaise. Ces clauses seraient contraires au droit international, c'est pourquoi l'UE travaille déjà légalement sur cette question. 

ien que le projet de loi ait été rejeté à la Chambre des Lords début novembre, où le Parti conservateur n'a pas la majorité, il semble que l'intention était de réintroduire les clauses à son retour à la Chambre des Communes, où Boris Johnson dispose du soutien nécessaire. Enfin, l'accord conclu hier entre Bruxelles et Londres a redonné de l'optimisme à cet égard.
 

Toutefois, la proximité sur cette question ne signifie pas que la possibilité de ne pas parvenir à un accord avant la fin de l'année est élevée. Néanmoins, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le dirigeant britannique, Boris Johnson, se rencontreront aujourd'hui pour tenter d'empêcher une sortie définitive sans accord. Tous deux ont exprimé la volonté de leurs équipes de continuer à travailler jusqu'au 31 décembre pour rendre la sortie aussi "moins traumatisante" que possible. Ils soulignent également que les négociations peuvent être prolongées en 2021, mais qu'il est nécessaire que le Royaume-Uni accepte la base proposée par l'Union européenne afin de rendre le processus aussi indolore que possible.

Lors de l'EUCO qui débute ce jour à Bruxelles, certains dirigeants européens ont déjà fait des déclarations sur la situation de Brexit. Le Premier ministre suédois a déclaré que "nous nous préparons au pire". Plusieurs aspects seront abordés lors de ce Conseil européen, outre Brexit, car d'autres questions telles que les sanctions contre la Turquie sont sur la table.