Selon le rapport, les forces russes et les groupes apparentés ont tué 136 enfants, en ont mutilé 518 et ont mené 480 attaques contre des écoles et des hôpitaux

L'ONU inscrit la Russie sur sa liste noire pour ses attaques contre les enfants

AFP/STAS YURCHENKO - Des enfants jouent devant un immeuble résidentiel détruit lors d'une attaque russe dans la ville de Kryvyi Rig en juin 2023

Un récent rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, met en lumière la violence utilisée par les forces russes contre les enfants ukrainiens pendant la guerre. "Je suis consterné par le nombre élevé de violations graves commises à l'encontre d'enfants en Ukraine à la suite de l'invasion de la Fédération de Russie", déclare Antonio Guterres, qui rappelle que les chiffres du rapport ne représentent pas le nombre total d'incidents, car la vérification dépend d'un certain nombre de facteurs, et que nombre de ces violations font encore l'objet d'une enquête. 

REUTERS/THOMAS MUKOYA - Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres

Le Secrétaire général de l'ONU souligne le "nombre élevé d'attaques contre des écoles et des hôpitaux", ainsi que le nombre élevé d'enfants tués et mutilés par les troupes russes et leurs groupes affiliés. Le rapport dénonce également les enlèvements, le recrutement et les violences sexuelles dont sont victimes les enfants ukrainiens. "J'exhorte les forces armées russes et les groupes armés affiliés à prendre des mesures urgentes pour arrêter et prévenir ces graves violations et à demander des comptes", a déclaré Guterres.

AP/OLIVIER MATTHYS - Un rapport dénonce les enlèvements, la conscription et les violences sexuelles à l'encontre des mineurs ukrainiens

Selon le rapport, les troupes russes et leurs groupes affiliés - tels que le groupe Wagner ou les forces tchétchènes - ont tué 136 enfants, en ont mutilé 518 et ont mené 480 attaques contre des écoles et des hôpitaux

AFP/IONUT IORDACHESCU - Lisa Shtanko, 8 ans, regarde un véhicule militaire passer devant sa maison dans la ville de Lyman, dans l'est de l'Ukraine

Les soldats du Kremlin ont également utilisé des enfants ukrainiens comme boucliers humains et comme otages pour recueillir des renseignements. Les Nations unies ont vérifié la détention de quatre enfants par les forces russes, qui ont été soumis à des mauvais traitements ou à la torture. 

SPUTNIK/MIKHAIL TERESHCHENKO - Le président russe Vladimir Poutine

Par ailleurs, comme dans tous les conflits, les femmes et les jeunes filles sont exposées aux violences sexuelles. Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreuses ONG ont signalé des viols commis par des soldats russes sur des femmes ukrainiennes dans diverses régions du pays. Le rapport de l'ONU fait également référence à cette question, confirmant des violences sexuelles commises par des soldats russes sur trois jeunes filles âgées de 4 à 17 ans dans les régions de Kiev et de Chernihiv.  

PHOTO/ Service de presse du ministère russe de la défense via AP - Soldats russes en Ukraine

Une autre question controversée depuis le début de l'invasion est l'enlèvement d'enfants ukrainiens par les autorités russes. Selon Kiev, plus de 16 000 enfants ont été déplacés de force en Russie depuis le début de la guerre. Moscou, pour sa part, n'a jamais nié l'enlèvement d'enfants ukrainiens, bien qu'elle le présente comme une campagne humanitaire visant à protéger les enfants orphelins ou abandonnés.

AFP/SABINE COLPART - Les soldats du Kremlin ont également utilisé des mineurs ukrainiens comme boucliers humains et comme otages pour recueillir des renseignements

L'ONU condamne l'enlèvement de 91 enfants par les forces armées russes. "Un enfant a été enlevé et emmené en Biélorussie et un autre a été utilisé comme otage dans un échange de civils et de prisonniers de guerre", indique le rapport. De même, l'organisation a vérifié le transfert de 46 enfants vers la Fédération de Russie depuis des régions d'Ukraine qui sont ou ont été sous contrôle militaire russe. Parmi eux, des enfants séparés de force de leurs parents, retirés d'écoles et d'institutions sans le consentement de leurs tuteurs et un enfant qui s'est vu accorder la citoyenneté russe.