L'UE sanctionne huit personnes et une autre entité en Iran pour des violations des droits de l'homme
Le Conseil de l'Union européenne a sanctionné lundi huit nouvelles personnes, dont des législateurs et des membres du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), ainsi qu'une entité en Iran, les jugeant responsables de "graves violations" des droits de l'homme dans ce pays.
Le Conseil a indiqué dans un communiqué que la nouvelle liste noire comprend désormais des législateurs du Parlement iranien, des membres du CGRI et la Fondation coopérative CGRI, un organisme chargé de gérer les investissements des Gardiens et, dans ce cadre, responsable de l'acheminement de fonds destinés à "la répression brutale du régime".
L'entreprise sanctionnée aujourd'hui est Ariantel, un fournisseur iranien de services de téléphonie mobile qui, selon l'UE, "a contribué à l'architecture de surveillance des télécommunications du gouvernement iranien, conçue pour réduire au silence les dissidents et les voix critiques en Iran".
Les mesures restrictives s'appliquent désormais à un total de 211 personnes et 35 entités.
Elles consistent en un gel des avoirs, une interdiction de voyager dans l'UE et une interdiction de mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition des personnes figurant sur la liste.
L'interdiction d'exporter vers l'Iran des équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne et des équipements de surveillance des télécommunications reste également en vigueur.
L'Union européenne et ses États membres ont de nouveau exhorté les autorités iraniennes "à mettre fin à toutes les formes de répression violente contre les manifestations pacifiques, à cesser de recourir aux arrestations arbitraires pour faire taire les voix critiques et à libérer toutes les personnes injustement détenues".
"L'UE demande à l'Iran de mettre fin à la pratique consistant à prononcer et à exécuter des condamnations à mort contre des manifestants, d'annuler les condamnations à mort prononcées et de veiller à ce que tous les détenus bénéficient d'une procédure régulière", a ajouté le Conseil.
L'UE a également demandé à Téhéran de mettre fin à "la pratique douloureuse consistant à détenir des civils étrangers à des fins politiques".
Depuis la mort de la jeune Masha Amini, décédée en garde à vue après avoir été arrêtée pour avoir prétendument porté le foulard islamique de manière incorrecte, l'UE a adopté, avec celle d'aujourd'hui, six séries de sanctions à l'encontre de l'Iran pour violation des droits de l'homme.
Les actes juridiques correspondant aux sanctions d'aujourd'hui ont été publiés au Journal officiel de l'UE afin qu'ils puissent entrer en vigueur.