Les dirigeants de la France et de l'Arabie saoudite sont proches dans leur approche de la sécurité régionale

Macron et Bin Salman discutent de la sécurité dans le Golfe au milieu des protestations en Iran

AFP/BERTRAND GUAY - Le président français Emmanuel Macron salue le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman à son arrivée au palais de l'Élysée à Paris, le 28 juillet 2022

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman ont discuté de la sécurité dans le golfe Persique, dans un contexte de tensions dans la région riche en pétrole face aux protestations populaires en Iran, ont rapporté dimanche les médias officiels saoudiens. 

Macron et Bin Salman ont eu une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont "discuté des problèmes et des développements internationaux et régionaux et des efforts pour renforcer la sécurité et la stabilité" dans le Golfe, a rapporté l'agence de presse officielle saoudienne SPA. 

Il a ajouté que le prince saoudien, qui fait également office de Premier ministre, "a apprécié ce que le président Macron a exprimé sur le soutien de la France à la sécurité et à la stabilité dans la région, et son rejet des menaces qui sapent la stabilité dans la région". 

L'agence n'a pas fourni d'autres détails sur cette conversation, qui intervient alors que Téhéran accuse implicitement l'Arabie saoudite d'avoir fomenté les manifestations populaires qui ont lieu depuis deux mois en Iran à la suite de la mort de Mahsa Amini et qui appellent à la fin de la République islamique. 

Le chef des gardiens de la révolution iraniens, Hosein Salami, a averti Riyad au début du mois qu'il "paiera le prix" si ce qu'il appelle "l'ingérence" saoudienne dans les affaires de l'Iran se poursuit. 

Dans ce contexte, les services de renseignement saoudiens et américains ont découvert des plans présumés de Téhéran visant à attaquer l'Arabie saoudite afin de détourner l'attention des manifestations, selon le Wall Street Journal.  

L'Arabie saoudite et l'Iran dirigent respectivement les branches sunnite et chiite de l'islam, et les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 2016.