Le président français s'est rendu en Israël pour témoigner de la solidarité de la France à la suite d'une attaque majeure du Hamas

Macron propose à Netanyahou d'étendre la coalition internationale contre IS au Hamas

PHOTO/POOL/AFP/CHRISTOPHE ENA - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à droite) serre la main du président français Emmanuel Macron (à gauche) après leur conférence de presse commune à Jérusalem, le 24 octobre 2023

Le président français Emmanuel Macron a proposé mardi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'étendre au Hamas la "coalition internationale" contre le groupe terroriste État islamique (EI). 

"Le Hamas est un groupe terroriste dont l'objectif est la destruction de l'État d'Israël, comme c'est le cas de l'État islamique, d'Al-Qaïda et de leurs partenaires dans l'action et l'intention. La priorité, la vôtre, mais aussi celle de toutes les démocraties et de la France, est de vaincre ces groupes", a déclaré Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec Netanyahu. 

À cet égard, le dirigeant français a proposé "une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes". 

"La France est prête à ce que la coalition internationale contre l'État islamique, dont nous faisons partie dans notre opération en Irak et en Syrie, puisse aussi combattre le Hamas", a-t-il souligné.

Macron a expliqué qu'il était venu en Israël pour communiquer la solidarité de la France face à l'ennemi commun, le "terrorisme", et a souligné "le droit légitime d'Israël à se défendre" contre le groupe islamiste Hamas, qui a mené une attaque sur le sol israélien le 7 octobre, au cours de laquelle plus de 1 400 personnes ont été tuées et 222 autres ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza. 

Néanmoins, Macron a estimé qu'Israël devait accepter "le droit légitime des Palestiniens" à disposer de leur propre État. 

De son côté, Netanyahou a assuré que tout le monde avait à perdre, et pas seulement Israël, si le Hamas remportait cette guerre. 

"L'Europe serait en danger, tout le monde serait en danger, la civilisation serait en danger (...) C'est pourquoi ce combat n'est pas seulement le nôtre, c'est le vôtre, c'est celui de l'Amérique, un combat pour l'avenir du Moyen-Orient et du monde arabe", a-t-il ajouté.

PHOTO/POOL/AFP/CHRISTOPHE ENA - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à droite) serre la main du président français Emmanuel Macron (à gauche) après leur conférence de presse commune à Jérusalem, le 24 octobre 2023

En 18 jours de guerre, Israël n'a pas cessé de bombarder toute la bande de Gaza, où plus de 5 700 personnes ont été tuées et 16 200 blessées, dont 70 % d'enfants, de femmes et de personnes âgées. 

"Le combat doit être sans merci, mais pas sans règles", a averti Macron, soulignant que les démocraties "respectent les lois de la guerre, garantissent l'accès humanitaire et ne prennent pas les civils pour cible. Ni à Gaza, ni ailleurs". 

Et il a plaidé pour que l'aide humanitaire puisse entrer davantage et que "l'électricité soit rétablie dans les hôpitaux pour les malades et les blessés, sans que cette électricité soit utilisée pour la guerre".

"Nous coopérerons de manière très concrète à cet égard", a-t-il déclaré. 

Le président français a également évoqué l'importance de la reprise des négociations pour trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien par la création d'un État palestinien. 

PHOTO/POOL/AFP/CHRISTOPHE ENA - Le président français Emmanuel Macron (G) serre la main du président israélien Isaac Herzog lors d'une rencontre à Jérusalem, le 24 octobre 2023

Macron est arrivé à Tel-Aviv mardi et a également rencontré le président israélien Isaac Herzog et des proches des victimes. Il est prévu qu'il rencontre des membres de l'opposition. 

Il devrait également rencontrer à Ramallah (Cisjordanie occupée) le président de l'Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas.