La Maison Blanche, le lieu choisi par les Émirats et Israël pour formaliser leurs relations diplomatiques

La signature de l'accord de normalisation des relations diplomatiques entre les Émirats arabes unis et Israël est désormais prévue pour le mardi 15 septembre. Le chef du ministère des affaires étrangères du pays du Golfe, Abdullah bin Zayed al-Nahyan, dirigera la délégation qui se rendra à Washington pour participer à la signature du « Traité d'Abraham ». 

Le directeur de la communication stratégique du ministère émirati des affaires étrangères a utilisé le réseau social Twitter pour souligner que la semaine prochaine, Abdullah bin Zayed al-Nahyan dirigera la délégation émiratie qui participera à Washington à la cérémonie de signature de l'accord israélien. « Ce sera une percée majeure dans l'histoire de nos deux pays et de la région », a-t-il déclaré.

Un représentant de la Maison Blanche - s'exprimant sous le couvert de l'anonymat - a déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre des affaires étrangères des Émirats conduiront leurs délégations respectives à la cérémonie. Le président américain - qui se bat pour être réélu lors de l'élection présidentielle du 3 novembre - a déclaré qu'il espérait que l'Arabie saoudite et d'autres pays de la région suivraient le même exemple que les Émirats. Une délégation émiratie pourrait se rendre en Israël le 22 septembre afin de faire de nouveaux progrès dans la normalisation des relations diplomatiques. 

« Je suis fier de me rendre à Washington la semaine prochaine, à l'invitation du président Trump, et d'assister à la cérémonie historique de la Maison Blanche pour signer l'accord de paix entre Israël et les Émirats Arabes Unis », a écrit Netanyahu sur ce même réseau social. Cette annonce intervient après que le conseiller principal du président américain Jared Kushner et d'autres hauts responsables de l'administration ont accompagné une délégation israélienne sur le premier vol commercial entre les deux nations.

Le président américain Donald Trump, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le cheikh Mohamed bin Zayed al-Nahyan, prince héritier d'Abou Dhabi, ont convenu le 13 août de la normalisation complète des relations entre Israël et les Émirats arabes unis. « Cette percée diplomatique historique favorisera la paix dans la région du Moyen-Orient [...] Les trois pays sont confrontés à de nombreux défis communs et bénéficieront mutuellement de l'accomplissement historique d'aujourd'hui », ont-ils déclaré dans une déclaration commune.

Avec l'annonce du 13 août, les Émirats arabes unis sont devenus le troisième pays arabe à avoir des relations avec Israël aujourd'hui, en plus de l'Égypte et de la Jordanie. L'établissement de relations diplomatiques entre Tel-Aviv et certains des alliés de la nation américaine au Moyen-Orient, région riche en pétrole, fait partie de la stratégie régionale du président américain visant à réduire la présence de l'Iran, l'ennemi juré d'Israël, dans cette zone stratégique. Dans le cadre de cet accord, l'État hébreu a décidé de mettre fin à l'annexion de la Cisjordanie, l'annexion étant comprise comme l'acquisition par la force d'un territoire occupé par la puissance occupante, en l'occurrence Israël.

« Le président Donald Trump organisera une cérémonie historique de signature du traité d'Abraham le 15 septembre à la Maison Blanche », a déclaré un haut responsable de la Maison Blanche à EFE. « Ce sera la première signature d'un accord de paix à la Maison Blanche depuis longtemps : 26 ans, pour ceux qui font référence au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.  Depuis le 13 août, les deux nations ont pris plusieurs mesures pour officialiser cet accord, notamment l'abrogation par les Émirats d'une loi fédérale de boycott contre Israël, qui prévoyait des sanctions pour toute personne faisant des affaires avec le pays.

Le premier vol commercial entre les deux nations n'est que le début de la formalisation de ces relations diplomatiques qui se sont concentrées sur plusieurs groupes de travail, allant des questions liées à la diplomatie aux questions économiques, en passant par d'autres telles que l'investissement, les visas ou la coopération dans le domaine de la santé et de l'espace.

La République islamique a rejeté cet accord, considérant que les Émirats ont commis « une grande erreur, un acte de trahison » avec la cause palestinienne. En réponse, le ministère des affaires étrangères de l'émirat a convoqué le chargé d'affaires iranien pour qu'il dépose une plainte officielle concernant les commentaires et même les menaces de l'Iran suite à l'accord conclu par Abou Dhabi avec Israël pour établir des relations complètes.

Dans ce scénario complexe, le Département d'État aurait pu vendre la résidence officielle de l'ambassadeur à Tel-Aviv, une décision qui consolide le transfert controversé de l'ambassade à Jérusalem, selon le Digital Arab News de mardi.  « L'acheteur a été sélectionné uniquement sur la base de la meilleure et de la plus haute offre », ont-ils déclaré.