Le Maroc achète les missiles antichars les plus puissants aux forces américaines
Le Maroc a conclu un accord pour l'achat de ce qui est considéré comme les missiles les plus efficaces dont disposent les États-Unis. Le ministère américain de la Défense a annoncé la vente des "TOW", qui sont utilisés dans les véhicules Bradley, bien qu'il n'ait pas été précisé si ceux-ci seront également inclus dans l'accord. Ils devraient arriver au Royaume l'année prochaine et seront accompagnés de batteries principales intégrées à One Point Defence.
L'inclusion du Bradley dans cette vente d'armes américaine serait l'un des points les plus importants. Il est considéré comme l'un des véhicules les plus puissants de l'arsenal dirigé par Washington en raison de son endurance et de ses tirs d'artillerie importants. Et c'est précisément l'action combinée des missiles antichars avec le Bradley qui donnerait à ce paquet un saut qualitatif notable à l'armement marocain.
Les "TOW", dont l'arrivée au Maroc est confirmée, ont acquis une certaine notoriété suite à leur utilisation dans la guerre d'Ukraine. Ce sont les Etats-Unis qui ont annoncé un "programme d'aide militaire de 300 millions d'euros à Kiev qui comprend des missiles antichars 'TOW'". Dans le cas du royaume alaouite, cet achat représente une nouvelle étape dans la modernisation en cours qui a vu l'acquisition de missiles "HIMARS".
En plus de ces derniers, Rabat a intégré les systèmes de défense aérienne israéliens "Barak", ainsi que le lanceur de missiles "Pulse". Il s'agit là d'un véritable saut qualitatif et de modernité pour le leader régional, qui entend ainsi renforcer sa position à l'avant-garde de l'Afrique du Nord et du Maghreb. À cette fin, il a également obtenu des drones avancés de la Turquie, de la Chine, d'Israël et des États-Unis.
Cette série d'accords avec la Maison Blanche a une connotation doublement positive. Outre la montée en puissance sur le plan militaire, elle consolide les relations entre les deux pays, qui se sont nettement améliorées depuis les accords d'Abraham. Lorsque Donald Trump a parrainé ce que beaucoup considèrent comme les "accords du siècle", le Maroc et les États-Unis sont entrés dans une nouvelle phase qui continue de porter ses fruits.
L'un des derniers a été la reconnaissance de l'État marocain du Sahara par Israël, le partenaire le plus important des États-Unis au Moyen-Orient. Tous ces développements ont conduit à une harmonie imbattable entre les administrations qui a abouti à ces accords militaires. Et certains observateurs suggèrent que ce partenariat pourrait continuer à se développer dans un avenir très proche. Surtout parce que les États-Unis apprécient ce type de ventes, qui sont réservées aux "partenaires internationaux importants en matière de sécurité".
La possibilité, déjà évoquée, d'inclure des véhicules Bradley dans ce dernier paquet d'armes est celle qui fait le plus de bruit. En effet, on considère qu'en cas de succès, elle "formerait une force terrestre avancée pour l'armée marocaine, qui possède déjà des chars Abrams, la fierté de l'industrie militaire américaine". Il s'agirait d'un coup d'éclat pour le Maroc, qui renforcerait l'écart grandissant qui le place au-dessus de l'Algérie dans la compétition pour le leadership régional.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.