Les représentants respectifs de la politique étrangère ont signé un accord en quatre points et ont avalisé leurs intérêts régionaux et internationaux

Marruecos y Colombia afianzan sus relaciones bilaterales

Marruecos y Colombia afianzan sus relaciones bilaterales

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et la ministre colombienne des Affaires étrangères, Claudia Blum, ont tenu, mardi, une réunion virtuelle qui a abouti à la signature de plusieurs accords bilatéraux entre le Maroc et la Colombie. Le sommet répond à la "volonté commune" des chefs d'État respectifs, le roi Mohammed VI et Iván Duque, président de la République de Colombie. 

La directrice de l'Agence présidentielle colombienne pour la coopération internationale (APC), Angela Ospina, et l'ambassadeur et directeur de l'Agence marocaine pour la coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, étaient présents à la vidéoconférence. Tout au long de la réunion, M. Bourita et son homologue latino-américain ont échangé différents points de vue sur des questions tant bilatérales que multilatérales.

Les deux délégations ont discuté de questions stratégiques d'intérêt commun, de questions régionales et de l'impact de COVID-19 dans leurs domaines respectifs. "Nos liens de coopération offrent de grandes opportunités pour les deux pays, et nous continuerons à travailler avec notre agence de coopération pour nous assurer que nous pouvons faire avancer les projets en cours et notre programme de coopération", a déclaré Mme. Blum.

Les deux États entretiennent des relations diplomatiques harmonieuses et partagent la même vision de la paix, de la sécurité et de la résolution pacifique des conflits. Le Maroc a été l'un des premiers pays de la communauté internationale à manifester son soutien au processus de paix avec les FARC, tandis que la Colombie a renouvelé son soutien aux efforts visant à trouver une solution juste, durable et consensuelle pour le Sahara occidental, suite à l'intervention marocaine sur El Guerguerat. 

Le responsable de la politique étrangère colombienne a souligné la pertinence de l'initiative marocaine, en vue de parvenir à une "solution politique réaliste et durable basée sur l'engagement de toutes les parties à mettre un terme à cette question, vitale pour le Maroc, dans le cadre de sa souveraineté et de son intégrité territoriale". À cet égard, Mme. Blum a fait remarquer que la Colombie est en conformité avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.

De même, les responsables de la politique étrangère de leurs pays respectifs ont convergé dans leur vision sur le Venezuela. Nasser Burita a déclaré que le Royaume du Maroc maintient la légitimité de Juan Guaidó, ainsi que la reconnaissance de son envoyé à Rabat, Juan Ignacio Guédez, comme "représentant du Venezuela", sans aller jusqu'à le qualifier d'ambassadeur. Cependant, l'ambassade du Venezuela à Rabat est toujours occupée par le délégué de Maduro, mais sans activité diplomatique. 

Le ministre marocain a salué la politique humanitaire déployée par les autorités colombiennes en réponse à la situation migratoire dévastatrice provoquée par la pandémie. M.Bourita a fait remarquer que le Maroc a une vision commune avec la Colombie sur la question de la migration. Selon M. Bourita, elle doit maintenir la plénitude des droits légitimes et garantir la dignité des migrants. À cet égard, le ministre marocain a souligné l'importance de l'adoption récente par la Colombie du statut de protection des migrants vénézuéliens.

Dans le même ordre d'idées, les deux parties ont souligné la nécessité de combiner les efforts intercontinentaux pour créer un front commun capable d'apporter une réponse humanitaire à la pandémie. Ils ont également souligné l'importance d'une coopération conjointe sur les défis partagés par les deux États, tels que le crime organisé, le trafic de drogue, la corruption et le changement climatique, entre autres.

Accords colombo-marocains

A l'issue de la conférence, les deux délégations ont procédé à la signature de plusieurs accords stratégiques. Le premier permet l'exemption de visa pour les détenteurs de passeports, ce qui signifie que les citoyens colombiens n'auront pas besoin de visa pour se rendre au Maroc, malgré le fait que, pour l'instant, les deux pays n'ont pas de liaisons aériennes directes. "Aujourd'hui, nous signons, nous stimulons le tourisme et les contacts entre les peuples. J'espère voir davantage de missions commerciales entre les entreprises marocaines et colombiennes à l'avenir", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Blum.

Le second des pactes consiste à développer des services aériens communs, dans le but de relancer le tourisme après la crise dévastatrice que le COVID-19 a imposée au secteur. Le sommet colombo-marocain a également abouti à la signature d'un protocole d'accord sur la coopération pour aborder et combattre le problème mondial de la drogue. Il convient de noter que cette zone est l'un des fronts ouverts les plus importants pour le gouvernement d'Iván Duque. 

Enfin, les directeurs généraux des agences de coopération respectives ont signé un autre protocole d'accord entre l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et l'Agence présidentielle de coopération internationale de Colombie (APC), qui vise le développement humain, l'éradication de la pauvreté et le plein exercice des droits des citoyens.