Le Maroc, invité d'honneur du IVe Forum Europe-Afrique

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, lors de la 4e édition du Forum Europe-Afrique, qui se tient au Palais du Pharo à Marseille - PHOTO/CGEM
L'événement a souligné le rôle stratégique du Maroc en tant que pont entre les deux continents

Une fois de plus, le Maroc se positionne comme la référence en Afrique. Le pays nord-africain a été sélectionné, parmi les 58 pays du continent, pour représenter la IVe édition du Forum Europe-Afrique, qui s'est tenu au Palais du Pharo à Marseille et a réuni des dirigeants, des investisseurs et des responsables politiques des deux continents afin de débattre des défis et des opportunités dans leurs relations.

Karim Zidane, ministre marocain de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, lors de la 4e édition du Forum Europe-Afrique, au Palais du Pharo à Marseille - PHOTO/MICEPP

La délégation marocaine était composée du ministre des Transports et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, du ministre de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, et de l'ambassadrice du Royaume en France, Samira Sitaïl. 

Étaient également présents le directeur général de l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE), Ali Seddiki ; le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj ; le directeur général du groupe Tanger Med (TMSA), Mehdi Tazi Riffi ; et le directeur général de Casablanca Finance City (CFC), Saïd Ibrahimi. 

Sandra Kassab, directrice du département Afrique de l'Agence française de développement, avec Siby Diabira, directrice régionale pour l'Afrique australe et l'océan Indien de Proparco, et Ali Seddiki, directeur général de l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE) - PHOTO/AMDIE

Le thème de l'événement a porté sur la nécessité d'une coopération, à travers l'innovation, entre l'Europe et l'Afrique en tirant parti des ressources importantes dont disposent les deux continents et de la connexion stratégique qu'ils entretiennent à travers la Méditerranée, ce qui a fait du Maroc un acteur clé et fondamental. 

Dans le contexte mondial actuel, la mer Méditerranée n'est pas seulement un espace géographique, mais aussi un pont vital pour l'union et le développement des deux régions. 

Au cours de la journée, l'importance de l'innovation, la coopération intercontinentale, le rôle de l'éducation et des entreprises, le potentiel des ports méditerranéens en tant que modèles de développement durable et logistique, et surtout l'importance du développement de l'Agenda 2063 de l'Union africaine en tant que feuille de route commune pour un continent qui, à ce moment-là, comptera 45 % de la population jeune, âgée de 16 à 25 ans, dans le monde. 

Ali Seddiki, directeur général de l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE) lors du panel « Agenda 2063 - Une nouvelle ère pour le bloc Afrique-Europe » de la 4e édition du Forum Europe-Afrique, qui se tient au Palais du Pharo à Marseille - PHOTO/AMDIE

Les progrès réalisés dans le domaine des technologies spatiales et l'investissement dans la jeunesse et l'équité en matière de santé ont également été abordés. En particulier, il a été souligné que la technologie satellitaire peut positionner l'Afrique comme le continent leader dans le secteur agricole. 

Au cours de cet événement, Karim Zidane, ministre de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, a souligné l'élan exceptionnel que connaît le Maroc, porté par une vision royale tournée vers l'avenir, des réformes structurelles ambitieuses et une forte volonté de faire de l'investissement un levier de transformation au service d'un développement durable et inclusif. 

Zidane a souligné que la collaboration entre les deux pays est excellente, le Maroc ayant investi plus de 31 milliards de dollars dans plus de 191 projets communs depuis 2021. Des chiffres que Chakib Alj a confirmés en soulignant que les 40 plus grandes entreprises marocaines ont pour principal partenaire économique des entreprises françaises et/ou des institutions nationales. 

Il a également souligné « l'importance de construire un nouveau pacte d'investissement euro-africain, fondé sur la construction, l'innovation et la création de valeur partagée, afin de permettre l'émergence d'écosystèmes industriels communs, ancrés dans les réalités des deux continents et axés sur une économie plus verte, plus connectée et créatrice d'emplois ». 

Dans le même ordre d'idées, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc, a souligné que son pays est celui qui a le plus investi dans les infrastructures énergétiques françaises au cours des 20 dernières années. 

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc - PHOTO/ MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Benali a également souligné que le coût de production de l'énergie renouvelable au Maroc est inférieur à un tiers du coût de l'énergie nucléaire dans certains pays européens, et a affirmé que l'objectif est de construire des chaînes d'approvisionnement solides et durables et de renforcer l'intégration africaine. 

Samira Sitaïl, ambassadrice du Royaume du Maroc en Espagne, a salué le rôle du roi Mohammed VI du Maroc, soulignant que « pendant un quart de siècle, aucun autre chef d'État n'avait voyagé aussi souvent et dans autant de pays africains ». Samira a souligné que le roi a effectué plus de 50 voyages, plus que quiconque, et signé plus de 1 000 accords, dans le but de renforcer la coopération Sud-Sud. 

Enfin, Ali Seddiki, directeur général de l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE), a souligné le rôle vital du Maroc en tant que trait d'union stratégique entre l'Afrique et l'Europe, plaidant pour un modèle de croissance inclusive, durable et fondée sur la prospérité partagée.