Marruecos participa en la 40ª sesión del Consejo Ejecutivo de la Unión Africana
Le Conseil exécutif de l'Union africaine a entamé mercredi les travaux de sa 40e session ordinaire au siège de l'organisation, dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, avec la participation du Maroc, en prélude au 35e Sommet de l'Union prévu les 5 et 6 février. Au cours de cette réunion, le Conseil exécutif examinera le projet d'ordre du jour, les projets de décisions et les déclarations des chefs d'État et de gouvernement au sommet. La session se déroule sous le thème "Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain, le développement social et économique".
S'exprimant lors de la séance d'ouverture à Addis-Abeba, Moussa Faki Mahamat, président de l'Union africaine, a rappelé que la réunion abordera des questions cruciales qui requièrent l'attention des dirigeants africains. "Nous devons faire davantage en tant que commission pour lutter contre la pandémie de coronavirus et la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine et d'autres questions pertinentes", a déclaré Mahamat.
Pour sa part, la secrétaire générale adjointe des Nations unies et secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Afrique, Vera Songwe, a souligné la nécessité de renforcer la résilience pour faire face aux catastrophes naturelles et anthropiques en Afrique.
En outre, le Conseil examinera également le rapport du Comité des représentants permanents et des organes de l'Union, traitant des données relatives au stade de la pandémie de COVID-19 et de ses conséquences socio-économiques sur les économies africaines. À cet égard, les progrès réalisés dans la mise en œuvre des centres africains de contrôle et de prévention des maladies seront également examinés.
En outre, le rapport d'étape sur l'incident au Parlement panafricain, les récents coups d'État sur le continent africain et l'état de la mise en œuvre des décisions antérieures du Conseil exécutif et de la Conférence seront discutés, ainsi que l'examen des projets d'instruments juridiques.
Parmi les points forts de l'ordre du jour, on attend l'élection d'un vice-président du Conseil universitaire panafricain et la nomination des quinze membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union. Le sommet devrait également être le théâtre d'une passation de pouvoir, puisque le président sénégalais Macky Sall succédera au Sud-Africain Cyril Ramaphosa à la présidence de l'Union africaine.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, représentera le roi au sommet des chefs d'État de l'Union africaine, qui revêt une importance capitale dans la mesure où le royaume alaouite envisage de chercher à obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine. Le Maroc a déjà eu l'occasion d'occuper ce siège pendant deux ans lors de son élection en 2018. Le Conseil de sécurité est particulièrement important pour l'organisation panafricaine et a la capacité de suspendre l'adhésion d'un pays à l'Union.
Le chef de la diplomatie marocaine a également la responsabilité de donner le coup d'envoi de cette session du multilatéralisme africain en participant à une réunion du Comité exécutif prévue le 3 février, qui réunit traditionnellement les ministres des Affaires étrangères du continent.
Malgré la longue liste des questions qui seront abordées lors du sommet, un sujet qui pourrait donner lieu à des débats et des échanges tendus est celui des relations avec Israël. Une controverse a éclaté en juillet lorsque le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a accordé à Israël le statut d'observateur au sein de l'organisation. Les membres de l'UA, emmenés par l'Afrique du Sud, ont protesté en affirmant qu'il s'agissait d'un fait accompli et que cette décision allait à l'encontre de nombreuses déclarations de l'UA en faveur des territoires palestiniens.
Les chefs diplomatiques n'ont pas réussi à se mettre d'accord et l'Afrique du Sud et l'Algérie ont inscrit cette question à l'ordre du jour du sommet des chefs d'État qui débute le 5 février.