Le secrétaire d'État américain a déjà débarqué à Jérusalem pour discuter avec les dirigeants israéliens du nouveau scénario géopolitique dans la région

Mike Pompeo entame sa tournée au Moyen-Orient ce lundi

AFP/MIKE SEGAR - Mike Pompeo, secrétaire d'État américain

Dans la chaleur des vents de changement qui soufflent sur le Moyen-Orient, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, entame ce lundi une tournée qui commence en Israël, se poursuivra au Soudan et se terminera aux Émirats. Pompeo rencontrera lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son partenaire de coalition, le ministre de la défense et actuel Premier ministre Benny Gantz.  

Les principales questions sur la table sont au nombre de trois, comme l'a confirmé l'ambassade des États-Unis en Israël : l'avancement des négociations visant à établir des liens diplomatiques avec les Émirats, suite à l'accord en ce sens annoncé et médiatisé par l'administration Trump, les efforts déployés par Washington pour réimposer des sanctions à l'Iran et la présence chinoise en Israël.

La question chinoise pourrait être la plus épineuse, puisque la Maison Blanche est préoccupée par la croissance des intérêts chinois chez son principal allié, Israël. Ces dernières années, la présence d'entreprises chinoises travaillant sur la gestion des infrastructures et les projets de construction s'est accrue et l'année dernière, Washington a fait part de son désaccord quant à la reprise de la gestion du port israélien de Haïfa par une entreprise de son principal rival commercial. 

Après Israël, le chef de la diplomatie américaine se rendra à Khartoum pour discuter de la « transition » au Soudan, qui a mis fin l'année dernière à trois décennies de règne d'Omar el Bechir. Il discutera également d'un éventuel renforcement des liens entre les autorités soudanaises et israéliennes, selon Infobae. Le passage de Pompeo sera court et il continuera vers les Emirats arabes pour rencontrer leurs autorités sur l'avancement des négociations avec Israël. Depuis que les États-Unis ont annoncé le rapprochement officiel des deux pays le 13 août dernier, des mesures accélérées ont été prises dans ce sens.  

Après cela, Pompeo continuera à se rendre aux Émirats pour discuter avec ses autorités de l'avancement des négociations pour la normalisation des relations, annoncée en août dernier. L'accord a été vécu en Israël comme un triomphe diplomatique par Nétanyahou, terni plus tard par des rapports selon lesquels, pour l'obtenir, le premier ministre aurait secrètement donné le feu vert à la vente par les États-Unis d'avions F-35 et d'autres armes perfectionnées à Abou Dhabi, levant ainsi le veto et brisant la règle qui oblige Washington à garantir qu'Israël aura un avantage en matière de technologie militaire dans la région. 

La Maison Blanche et Israël cherchent maintenant à convaincre d'autres pays du Golfe, tels que le Bahreïn, Oman et l'Arabie Saoudite, de suivre les traces des EAU. La mesure prise par les Émirats marque un changement dans le consensus historique au sein de la Ligue arabe, qui refuse l'établissement de relations avec Israël tant qu'il n'y aura pas d'accord de paix avec les Palestiniens.