Mohammed VI appelle à une action globale pour mettre fin aux morts civiles à Gaza
"Sur la base de Notre engagement pour la paix et en Notre qualité de président du Comité Al-Qods, Nous avons appelé à l'éveil de la conscience humaine pour mettre fin au massacre des vies humaines, que le Très-Haut a honoré, et pour agir ensemble, chacun à sa place, afin de réaliser quatre priorités urgentes", a souligné Mohammed VI dans son discours, lu par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch :
Premièrement : Instaurer une désescalade urgente et concrète, mettre fin à l'agression militaire, pour parvenir à un cessez-le-feu durable et vérifiable ;
Deuxièmement : assurer la protection des civils afin qu'ils ne soient plus pris pour cible, conformément au droit international et au droit humanitaire international ;
Troisièmement : permettre la libre circulation de l'aide humanitaire en quantités suffisantes à la population de Gaza ;
Quatrièmement : projeter une perspective politique pour la question palestinienne qui puisse relancer la solution des deux États, comme convenu par la communauté internationale".
Nous sommes confrontés à une crise sans précédent, exacerbée par la persistance d'Israël dans son agression flagrante contre des civils désarmés, et aggravée, en outre, par le silence de la communauté internationale, dans un contexte d'indifférence des puissances qui agissent "à l'égard de la tragédie humaine subie par la population de la bande de Gaza"", a poursuivi le roi, en soulignant qu'il était nécessaire de mettre en place un système d'aide humanitaire qui permette à la population de la bande de Gaza de recevoir une aide suffisante. a poursuivi le roi, soulignant qu'il appartient à la communauté internationale et "à nous tous d'œuvrer pour que l'avenir de la région, de son peuple et de ses enfants ne soit pas hypothéqué par les partisans de la supériorité".
Dans ce sens, il a soutenu que l'avenir de la région ne peut, en effet, tolérer des postures vides, encore moins des agendas et des calculs étroits, affirmant que cette situation cruciale doit être comprise en attribuant à l'instance la responsabilité historique sur laquelle elle se fonde, sur la base de quatre postulats.
Le premier postulat est qu'"il n'y a pas d'alternative à une paix réelle dans la région qui garantisse aux Palestiniens leurs droits légitimes dans le cadre de la solution à deux États", tandis que le second est qu'"il n'y a pas d'alternative à un État palestinien indépendant avec Al Qods-Est comme capitale", le Roi a affirmé et souligné qu'"il n'y a pas d'alternative au renforcement de l'Autorité palestinienne, sous la direction de mon frère, le Président Mahmoud Abbas Abou Mazen", et, enfin, il a dit qu'"il n'y a pas d'alternative à la mise en place de mécanismes de sécurité régionale durable, fondés sur le respect du droit international et des normes y afférentes, tels qu'ils sont universellement reconnus".
Le Roi du Maroc a également rappelé que ce Sommet extraordinaire arabo-islamique se tient dans un contexte marqué par la tension et la poursuite des affrontements armés dans la bande de Gaza, faisant des milliers de morts et de blessés parmi une population civile désarmée, dans un contexte de chaos et de blocus total, en violation flagrante du droit international et des valeurs humaines.
"Alors que de sages voix s'élèvent pour appeler à la réduction des tensions et au calme, l'artillerie et les missiles israéliens continuent de prendre pour cible des civils non armés, notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées. Ni les lieux de culte, ni les hôpitaux, ni les camps n'ont été épargnés, détruits totalement ou partiellement", a déploré le Souverain.
"Surmonter cette crise et empêcher qu'elle ne se reproduise ne sera possible que par la cessation des attaques contre Al-Qods Acharif et des provocations qui heurtent les sentiments de plus d'un milliard de musulmans", a déclaré Sa Majesté le Roi dans son discours.
Et le Souverain d'ajouter qu'"en notre qualité de président du Comité Al-Qods, nous nous sommes toujours efforcés d'attirer l'attention sur la gravité de ces actions et provocations israéliennes et leurs conséquences désastreuses sur la sécurité et la stabilité de la région dans son ensemble". Il a souligné qu'en même temps des actions sont déployées sur le terrain, à travers l'Agence Bayt Mal Al-Quds Acharif, en vue de sauvegarder la Ville Sainte et de préserver son statut historique et juridique, ainsi que ses lieux saints.
A ce titre, il a indiqué que, comme le stipule l'"Appel d'Al Qods", signé par Mohammed Vi avec le Pape François, la sauvegarde de la ville d'Al Qods Acharif relève de la responsabilité de tous en tant que communauté commune, patrimoine de l'humanité et symbole des valeurs du respect mutuel.
"Celui qui pense que la logique du plus fort peut altérer cette réalité ou déguiser cette identité consolidée est perdu. Il nous trouvera inévitablement face à lui, en notre qualité de président du Comité Al-Qods, en coordination avec Notre Frère, Sa Majesté le Roi Abdallah II, Gardien des Lieux Saints de l'Islam et de la Chrétienté à Al-Qods", a averti le roi du Maroc.
Il a conclu que "nous sommes à un tournant décisif qui exige de tous fermeté et responsabilité pour mettre fin à l'agression israélienne", soutenant que cette étape exige aussi de faire prévaloir la raison et la sagesse afin d'instaurer une paix juste et durable. Il a ajouté que le développement de la région est à même de garantir la sécurité et la stabilité de l'ensemble de ses peuples.