Les Nations unies présentent des candidats pour le gouvernement de transition de la Libye
Les Nations unies, par l'intermédiaire de la mission de l'UNSMIL pour la Libye, ont annoncé les noms qui feront partie de la liste des candidats au gouvernement de transition libyen, en particulier pour le Conseil de la présidence et le poste de Premier ministre du pays. Ils seront chargés de conduire le pays à des élections pour former un nouveau gouvernement dans le courant de l'année.
Il s'agit du premier accord majeur issu des différents processus de paix qui se développent sur la situation en Libye, chacun étant chargé de gérer un certain nombre de domaines pour essayer de faire de petits pas qui inviteront à progresser dans d'autres domaines. Les deux parties du conflit libyen, qui oppose les autorités de Tripoli à celles de Tobrouk, se rencontreront cette semaine en Suisse, où se tiendra le vote pour élire ce nouvel exécutif de transition.
Tous les candidats ont certifié leur engagement à ne pas participer aux élections qui auront lieu après la période de transition par une déclaration assermentée et contraignante, conformément à la législation du pays. Certains de ces noms sont bien connus, notamment Aguila Salé, le président du parlement de Tobrouk, et Fathi Bashagha, l'actuel ministre de l'intérieur.
Malgré l'aspect positif de cette nouvelle, en plus de la lutte militaire de ces dernières années, il y a aussi la lutte politique qui commence maintenant à gagner du pouvoir et des positions importantes et où l'on verra aussi les frictions internes qui existent entre les deux parties. C'est le cas du côté du gouvernement d'accord national qui gouverne Tripoli, où la lutte entre le Bashagha précité, le Premier ministre Fayez al-Sarraj et son adjoint Ahmed Maitiq sera décisive pour le succès du gouvernement de transition.
Chacun de ces noms a des liens politiques et militaires, tant internes qu'externes, ainsi qu'une relation différente avec les figures de l'autre côté de l'échiquier libyen et, bien sûr, avec les puissances qui ont le plus grand intérêt dans l'avenir de la Libye, de la Russie à la Turquie, en passant par d'autres comme l'Égypte, la France et les pays du Golfe.
Une autre des lignes de négociation qui fera apparaître des progrès cette semaine est celle qui réunit le Comité militaire 5+5, celui qui est chargé de mener à bien l'accord de cessez-le-feu actuel. Il se réunira à partir de jeudi prochain dans la ville libyenne de Syrte, et ils traiteront d'un aspect d'une importance vitale : la sortie des mercenaires du pays qui ont alimenté et soutenu ce conflit.
L'ambassadeur des Émirats arabes unis auprès des Nations unies, Lana Nusseibeh, a montré vendredi dernier la volonté du pays du Golfe de collaborer à la résolution du conflit libyen en travaillant main dans la main avec la nouvelle administration américaine. Elle s'est montrée favorable à la sortie de la présence étrangère dans le pays, soulignant l'importance de ce fait.
Les Émirats arabes unis, avec l'Égypte et la Russie, sont les principaux partisans de Khalifa Haftar, le chef militaire de l'Armée nationale libyenne, qui contrôle la partie orientale du pays et est politiquement responsable devant Tobrouk. Les Émirats arabes unis ont déclaré qu'ils soutiennent les processus de paix en cours et ont annoncé que le processus de transition apportera la stabilité, la paix et la prospérité au peuple libyen.