Le Hyperion a été attaqué dans le Golfe d'Oman, près du port de Fujairah

Un navire israélien attaqué au large des Émirats arabes unis

AFP/GIUSEPPE CACACE - Cette photo prise le 28 février 2021 montre le cargo MV Helios Ray, propriété d'Israël et battant pavillon des Bahamas, à quai au terminal de croisière de Mina Rashid (Port Rashid) à Dubaï.

Le navire Hyperion, appartenant à une société israélienne, a été attaqué en position au large des côtes des Émirats arabes unis. L'offensive a eu lieu dans le golfe d'Oman, près du port de Fujairah. Selon des sources proches des faits, l'attentat n'a fait aucun blessé et on soupçonne que l'auteur de l'attaque pourrait être l'Iran, en réponse au sabotage perpétré par l'État israélien sur la centrale nucléaire iranienne de Natanz.

Cette attaque, qui aurait été orchestrée par Téhéran, pourrait être la vengeance à laquelle fait référence le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Said Jatibzadeh, qui a déclaré que "la vengeance sera exercée au bon moment et au bon endroit". L'attaque israélienne sur Natanz a été menée quelques jours avant la réunion prévue le mercredi 14 avril à Vienne, qui a pour principal objectif de faire en sorte que les États-Unis et l'Iran trouvent un point de rencontre permettant de récupérer le Plan d'action global conjoint (JCPOA, pour son acronyme en anglais). 

Le pays dirigé par Benjamin Netanyahu se positionne depuis longtemps contre le pacte que les États-Unis ont quitté en 2018 sous la présidence de Donald Trump. L'Iran souligne que l'attaque israélienne contre sa centrale nucléaire, loin de l'affaiblir face aux pourparlers qui se dérouleront dans la capitale autrichienne, ne fera que renforcer sa position. À Téhéran, il est clair depuis longtemps que ce sont les États-Unis qui doivent faire le premier pas vers un retour à l'accord conclu en 2015 en retirant les sanctions imposées. Sinon, les Iraniens n'ont aucune volonté de respecter les mesures prévues par le JCPOA.

L'attaque du navire israélien Hyperion est peut-être une réponse iranienne qui n'aurait même pas attendu la réunion de Vienne. En Israël, on savait que la réponse de l'Iran était une possibilité en raison du contexte très sensible dans lequel ils ont lancé l'attaque contre la centrale de Natanz, mais on ne s'attendait pas à ce que cela se produise dans un délai aussi court. Cependant, jusqu'à présent, cela reste une hypothèse qui, bien qu'étant la plus forte à l'heure actuelle, n'a pas été confirmée. Si elle devait le faire, cela signifierait une nouvelle attaque iranienne qui tendrait encore plus les relations avec Israël à un moment clé des négociations du JCPOA.