Un officier de l'armée américaine meurt dans une embuscade en Syrie
Un commandement des forces armées américaines et deux miliciens des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont été pris au piège par des personnes armées non identifiées dans la ville d'Al-Sour, dans la province orientale de Deir Ezzor, et tous trois ont été tués. Le corps de la victime américaine a été transporté dans une base contrôlée par les États-Unis dans la ville de Shadadi, au sud de la province d'Al-Hasaka, au nord-est du territoire du pays arabe.
L'agence de presse officielle syrienne SANA a déclaré que l'identité des assaillants n'était pas connue et qu'ils avaient tué les trois personnes qui étaient membres de l'alliance entre les États-Unis et le FDS en Syrie.
Dans le conflit syrien, qui dure depuis 2011, les États-Unis maintiennent le contrôle de plusieurs bases dans les champs de pétrole et de gaz en Syrie et soutiennent le FDS, des groupes armés qui dominent des zones de la région d'Al-Jazeera, à l'est de l'Euphrate.
Les deux alliés ont été les protagonistes du combat qui a mis fin à l'activité du groupe terroriste djihadiste Daech en Syrie en mars dernier grâce à l'opération menée à Al-Baghouz, sur le site même de Deir Ezzor.
Précisément, l'objectif de l'armée de Bachar al-Assad dans cette guerre, dans laquelle elle a le soutien de fer de la Russie de Vladimir Poutine, est officiellement d'anéantir les insurgés terroristes, qui sont retranchés dans leur dernier bastion dans la province d'Idlib, située au nord-ouest de la Syrie.
La Turquie, qui est entrée sur le territoire de la nation arabe il y a des mois pour poursuivre les forces kurdes-syriennes des Unités de protection du peuple (YPG), qui font à leur tour partie du FDS, dans le cadre de la campagne de harcèlement que le pays présidé par Recep Tayyip Erdogan mène contre l'ethnie kurde, qu'il accuse d'activité terroriste dans le sud de la nation ottomane.
Le FDS a contribué à éradiquer le djihadisme en Syrie il y a un an, mais malgré cela, il n'a pas été pris en compte par l'exécutif de Donald Trump lorsqu'il a décidé de retirer les soldats de la nation arabe, laissant la voie libre à l'établissement de postes turcs et russes.
La Russie et la Turquie ont eu de très bonnes relations ces derniers temps, avec la collaboration diplomatique et l'achat d'armements inclus (cas de l'acquisition du système de défense aérienne russe S-400 par les forces armées turques malgré le fait qu'il soit encadré par l'OTAN), mais sur le plateau de jeu syrien ils défendent maintenant des intérêts opposés.
Le FDS a fini par s'associer au régime d'Al-Assad pour faire face au récent ennemi commun que représente la Turquie ; d'une part, parce que les Kurdes-syriens du FDS sont persécutés par les forces turques et, d'autre part, parce que le gouvernement officiel veut mettre fin à toute forme d'ingérence comme celle de la Turquie ; surtout, compte tenu du fait que le président Erdogan a exigé le retrait des troupes russes (alliées d'Al-Assad) d'Idlib, ce à quoi le dirigeant russe Poutine n'a pas consenti.
Dans le cadre de la guerre de Syrie, le groupe terroriste Daech a matérialisé une autre attaque contre les positions des forces armées du régime de Bachar al-Assad à Deir Ezzor, faisant plusieurs victimes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau d'informateurs dans cette nation du Moyen-Orient.
Les troupes du gouvernement d'Al-Assad et les milices qui lui sont alliées ont subi cette offensive dans les enclaves d'Al-Abbas, Al-Jalaa et Al-Sayal, dans le désert d'Al-Bukamal, à la frontière proche de l'Irak.
Les djihadistes ont attaqué avec des tirs de mortier, déclenchant une série de combats qui ont duré des heures, faisant des victimes des deux côtés.
C'est précisément Daech qui a été vaincu en Syrie il y a un an grâce à l'opération menée par les États-Unis, dans laquelle l'aide des Forces démocratiques de Syrie a été décisive dans le dernier bastion djihadiste restant à Al-Baghouz, à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie. Le FDS a ensuite été abandonné à son sort malgré ce soutien après que le gouvernement de Donald Trump ait ordonné le retrait des troupes des localités syriennes, laissant la voie libre au positionnement de la Turquie et de la Russie.
Une nation turque qui a justifié son incursion en Syrie par le harcèlement des Kurdes, qu'elle accuse d'actions subversives dans le sud du territoire ottoman. Précisément, les factions kurdes sont celles qui dirigent le FDS, comme c'est le cas des Unités de protection du peuple (YPG), qui ont dû quitter la zone de sécurité convenue par le président turc Recep Tayyip Erdogan et les départements d'État et de la Défense des États-Unis à la frontière turco-syrienne en raison de la pression diplomatique turque qui a fait de ce mandat une condition indispensable pour mettre fin à l'escalade des tensions.
Il y a un mois, des contacts ont eu lieu entre Ankara et Moscou pour parvenir à un accord sur la question syrienne, mais Vladimir Poutine n'a pas accepté la demande de Recep Tayyip Erdogan sur le retrait des troupes russes d'Idlib, un bastion de l'insurrection d'opposition.
Tout cela à un moment où divers rapports font état d'une résurgence majeure des djihadistes de Daech en Syrie et en Irak.