Un officier supérieur des gardiens de la révolution iraniens tué à la frontière syrienne
Selon des sources de sécurité irakiennes et des responsables locaux de la milice, un haut commandant des gardiens de la révolution iraniens aurait été tué par une attaque de drone alors qu'il traversait la frontière syro-irakienne en voiture hier. Le haut commandant, dont l'identité n'a pas encore pu être confirmée, voyageait avec trois autres personnes portant des armes et se serait trouvé sur le sol syrien au moment de l'attaque. Les trois autres occupants auraient également été tués.
Des membres d'une des milices pro-iraniennes présentes en Irak auraient aidé au transfert des corps et auraient confirmé l'attaque. Ces milices, que Téhéran est chargé de former et de soutenir, sont prises pour cible à plusieurs reprises cette année. Un exemple en serait non seulement cette attaque, mais aussi celle qui a eu lieu en janvier et qui visait, outre le chef militaire iranien Qassem Soleimani, le chef des milices pro-iraniennes également irakiennes, Abu Mahdi al-Muhandis. C'est une tentative de décimer le leadership des milices et les liens qui les unissent à Téhéran.
Depuis une semaine, Israël mène des frappes aériennes contre des cibles et des infrastructures liées à l'Iran. Une de ces attaques, au début de cette semaine, aurait tué huit combattants de ces milices, en plus d'un dépôt d'armes et d'une position militaire appartenant à ces milices et à leur allié le Hezbollah au sud de la capitale syrienne, Damas. Bien qu'il s'agisse de l'attentat le plus largement rapporté, Israël est accusé d'avoir perpétré plusieurs autres attentats dans l'est de la Syrie et dans la province de Qumeitra, près du plateau du Golan. Tout cela ferait partie d'une guerre de l'ombre de la part d'Israël, qui aurait l'approbation des États-Unis.
Les deux frappes aériennes de la semaine dernière, ainsi que la mort du haut commandant des gardiens de la révolution et du scientifique responsable du programme nucléaire iranien vendredi, coïncident dans le temps avec les derniers moments à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a vu de ses yeux ce type de frappes chirurgicales rendues possibles par les avions sans pilote. Certains craignent que ces attentats n'aggravent encore les relations entre les États-Unis et l'Iran, maintenant que l'arrivée de Joe Biden, qui représente une position plus conciliante, est imminente.
Les milices pro-iraniennes, en plus du Hezbollah bien connu au Liban et du Hamas en territoire palestinien, se sont étendues à des pays en conflit tels que la Syrie, l'Irak et le Yémen. Ainsi, Téhéran étend son influence territoriale et combat indirectement le leadership de l'Arabie Saoudite et de la branche sunnite de l'Islam. Par leur intermédiaire, l'Iran a également tenté d'attaquer les intérêts américains dans certains de ces pays, comme cela s'est produit, par exemple, avec l'ambassade américaine en Irak, qui a été attaquée à plusieurs reprises au cours de l'année dernière. De la même manière que l'Iran, les États-Unis et Israël mènent cette guerre indirecte dont les principales victimes sont finalement les territoires où elle est menée, l'Irak étant le scénario le plus évident.