Les chasseurs des Armée de défense d'Israël (IDF) ont effectué un raid de bombardement sur l'aérodrome d'Al-Shayrat, auquel ont répondu les défenses de l'Armée arabe syrienne

Opération israélienne contre de hauts fonctionnaires iraniens en Syrie

AFP PHOTO / HO / SANA - Photo d'archive publiée par l'agence SANA le 24 février 2020, montrant l'interception d'un missile israélien dans le ciel de Damas

Nouvelle opération de Tel-Aviv sur le territoire syrien. Armée de défense d'Israël (IDF) ont lancé une frappe aérienne sur l'aérodrome d'Al-Shayrat, situé à quelques kilomètres au sud de la ville de Homs, en fin d'après-midi mardi, selon l'agence officielle syrienne SANA. 

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (SOHR) a confirmé le lancement de jusqu'à huit missiles par plusieurs chasseurs israéliens depuis l'espace aérien libanais.  

Une fois sur leur territoire national, l'armée arabe syrienne de Bachar al-Asad a activé ses systèmes de défense aérienne, ce qui lui a permis d'abattre une partie des obus. D'autres, cependant, ont eu un impact. 

L'objectif de la réunion était, selon le journal émirati Al-Ain, une rencontre de haut niveau entre les officiers des forces armées syriennes et iraniennes. Il n'y a pas eu de victimes officielles. On a d'abord spéculé que parmi les morts se trouvait Ismail Qaani, le successeur de Qassem Soleimani à la tête des Forces al-Qods des Gardiens de la Révolution.  

Cependant, le corps d'élite iranien lui-même a rapidement réfuté cette théorie dans une déclaration, rapportant que Qaani était en fait à Bagdad. Le général Qaani a été nommé au poste de Soleimani à la mi-janvier, quelques jours seulement après son assassinat dans le cadre d'une opération militaire menée par l'armée américaine.

Lors de cet attentat à la bombe au début de l'année, Abu Mahdi al-Muhandis, alors chef des Unités de mobilisation populaire (PMF), une milice chiite basée à Téhéran et opérant en Irak comme facteur de déstabilisation, a également été tué. En fait, l'attaque de mardi est assez similaire dans sa conception à celle qui a tué Soleimani. 

Les attaques israéliennes contre la Syrie ces dernières années se sont produites de manière sporadique et généralement dans le cadre du conflit entre les deux pays sur le plateau du Golan. Ce territoire, occupé par Tel-Aviv lors de la guerre des Six Jours (1967), a été reconquis par la Syrie à de nombreuses reprises, mais sans succès à ce jour. Le conflit a incité des groupes armés, certains à la solde de la milice libanaise du Hezbollah, à lancer des campagnes contre les forces de défense israéliennes qui y sont déployées. Cependant, les attaques contre des ressortissants d'États tiers sur le sol étranger - comme cela devait théoriquement être le cas - n'ont pas été aussi fréquentes.

Cet épisode est cependant un bon exemple de l'harmonie qui existe entre les administrations de Damas et de Téhéran. L'Iran est probablement le deuxième allié le plus puissant d'Al-Assad après la Russie. Récemment, des agents pro-iraniens ont recruté de jeunes chiites syriens pour rejoindre les rangs de divers groupes armés financés par l'Iran.   

Le nombre de nouvelles recrues serait d'environ 9 000. Grâce à l'impulsion de l'armée d'Al-Assad et au soutien de la puissante aviation russe, ces organisations et d'autres semblables à Damas ont gagné du terrain dans la région d'Idlib et de Saraqeb contre les milices rebelles financées par la Turquie et le Qatar. C'est là que les derniers combats entre les deux camps se poursuivent. Le régime reste déterminé à reconquérir le pays tout entier, indépendamment du cessez-le-feu signé début mars par Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine.