Le peuple libyen uni grâce à son armée nationale
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdul Hadi Al-Hawaij, affirme que l'armée nationale est essentielle dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et garantit la paix, la stabilité et la sécurité en Libye, qui offre une collaboration dans tous les secteurs aux pays du bassin méditerranéen
Dans la ville de Benghazi, les hautes instances et les citoyens, depuis la présidence du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants de Libye, de la Chambre de commerce, de la mairie, des universités ou de l'Agence de presse libyenne, exaltent le travail accompli par leurs forces armées, sous le commandement du maréchal de camp Khalifa Haftar.
Sécurité et stabilité
Dans un effort constant pour éradiquer les opérations terroristes de Daech et d'Al-Qaïda et le crime organisé, l'objectif de l'Armée nationale libyenne est d'atteindre la stabilité interne, de garantir la paix et la souveraineté et d'éviter l'action des mafias qui font le trafic d'êtres humains, d'armes ou de drogues. C'est ce qu'elle a réussi à faire dans 80 % du territoire à l'est, au nord et au sud du pays, qu'elle contrôle sous la domination du Parlement et du gouvernement à Benghazi.
Des experts internationaux, dont des Espagnols, collaborent à la formation d'unités de l'armée nationale libyenne pour le contrôle de l'immigration, la gestion des drones et les opérations spéciales. Les autorités libyennes offrent une large coopération aux pays du bassin méditerranéen dans tous les secteurs.
Actuellement, la menace de groupes terroristes qui tentent d'opérer depuis des pays frontaliers avec la Libye a été mise en évidence lors du dernier attentat à Tripoli : la tentative d'assassinat du ministre Adel Jomaa le mardi 12 février dernier.
À Benghazi, un groupe de journalistes espagnols a pu constater la sécurité qui règne dans l'est du pays, ainsi que l'enthousiasme et la volonté de rétablissement et de reconstruction du peuple libyen. Il y a suffisamment de ressources pour que tout le pays puisse vivre dans la prospérité.
D'après l'intervention du ministre des Affaires étrangères, Abdul Hadi Al-Hawaij, lors d'une réunion privée avec le groupe de journalistes espagnols, il apparaît que l'Armée nationale libyenne défend la majeure partie de la population contre d'éventuels actes terroristes, l'immigration illégale, le trafic de drogue et la traite des êtres humains : « Le chef suprême des forces armées est le Parlement, la Chambre des représentants de Libye ». « La Libye est la porte de l'Afrique et ce qui se passe ici affectera le reste du monde ».
Le chef de la diplomatie libyenne explique qu'étant originaire de Tripoli, il travaille à Benghazi parce que cela lui offre la sécurité et que les lois lui permettent de se déplacer en toute liberté.
Le responsable des Affaires étrangères, clé d'une nouvelle identité diplomatique, est en train de créer des groupes d'amitié et d'accord consensuel entre parlementaires, donnant ainsi de l'espace au tissu entrepreneurial étranger : « Nous préparons les infrastructures pour un chantier géant en Libye et l'Espagne est absente. L'avion va décoller et le gouvernement espagnol n'a même pas la carte d'embarquement ».
Dans ce domaine, il dément l'installation d'une base russe en Libye. « L'ouverture de bases militaires étrangères ne figure pas dans notre feuille de route », souligne le ministre. « Nous avons des accords de coopération de personne à personne, sous le principe du respect mutuel », affirme-t-il.
Espagne-Libye
Interrogé sur les relations hispano-libyennes actuelles, le Dr Abdul Hadi Al-Hawaij réaffirme qu'il tend la main à l'exécutif de Pedro Sánchez, à condition que l'institution militaire libyenne ne soit pas endommagée et soit considérée comme l'armée nationale libyenne et non comme une milice.
Il espère que les divergences nées de cette évaluation erronée des forces armées qui ont libéré la Libye du terrorisme et qui garantissent la paix, la stabilité et la sécurité de tous les citoyens et des entreprises étrangères qui travaillent sur le sol libyen, comme la compagnie pétrolière espagnole Repsol, seront surmontées.
Le ministre souligne que les liens commerciaux ne doivent pas attendre les décisions politiques : « Notre gouvernement appartient au bassin méditerranéen, un espace de paix ». « L'Italie travaille avec les deux administrations », poursuit le ministre, « et c'est l'un des meilleurs interlocuteurs commerciaux entre Tripoli et Benghazi ».
Tout le monde sait que la Libye est divisée en deux gouvernements depuis la fin de la guerre en 2011. Le Gouvernement d'union nationale (GUN), reconnu par les Nations unies et la communauté internationale, contrôle l'ouest du pays. L'est et une grande partie du nord et du sud, soit 80 % du territoire, y compris les puits de pétrole, sont sous la tutelle du Parlement de Benghazi, dirigé par Osama Hamad.
Mettre fin à la division actuelle et avancer ensemble, dans la réconciliation nationale, est un objectif auquel fait allusion le ministre des Affaires étrangères libyen, en faisant passer les intérêts de ses citoyens avant tout le reste : « Nous vous avons créés, peuples et tribus, pour que vous vous connaissiez les uns les autres », dit l'un des versets du Coran, mentionné par le Dr Abdul Hadi Al-Hawaij.
Selon lui, le gouvernement de Tripoli n'a pas voulu démissionner ni organiser les élections à la Chambre des représentants. Dans ces conditions, le Dr Abdul Hadi Al-Hawaij précise que la réconciliation nationale est proche, mais qu'elle passe par une bonne sécurité, une bonne éducation et de bons soins de santé. De même, la dignité, l'indépendance et la souveraineté de la Libye sont l'essence même d'une institution militaire qui se sacrifie pour son peuple. Il n'y a pas lieu de disqualifier qui que ce soit.
Carmen Chamorro, directrice du CIP/ACPE et diplômée en relations internationales et tourisme d'affaires de la SEI