Le plan marocain pour l'autonomie du Sahara gagne le soutien international
- Royaume-Uni : un acteur clé s'aligne sur Rabat
- Afrique : le Kenya, le Ghana et d'autres États renforcent leur soutien
- Amérique latine et Europe de l'Est : nouveaux soutiens et gestes diplomatiques
- L'Union européenne et les pays du Golfe : un soutien de plus en plus articulé
- Développement sur le terrain : coopération Sud-Sud et projets stratégiques
L'année 2025 est marquée par un revirement diplomatique majeur autour de la question du Sahara occidental. Dans un contexte de soutien international croissant, le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 s'impose comme la principale base d'une solution politique viable et durable au différend régional. Depuis janvier de cette année, plusieurs pays ont réaffirmé, actualisé ou adopté des positions favorables à la proposition marocaine, marquant une tendance claire en faveur de la marocanité du Sahara.
Royaume-Uni : un acteur clé s'aligne sur Rabat
Le 1er juin 2025, le Royaume-Uni s'est officiellement rallié au consensus international croissant en considérant le plan d'autonomie comme « la base la plus crédible, viable et pragmatique » pour résoudre le conflit. Cette position a été officialisée à Rabat par une déclaration commune signée par David Lammy, secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, et son homologue marocain, Nasser Bourita.
Le document souligne que le Royaume-Uni « continuera d'agir au niveau bilatéral, régional et international » pour soutenir cette proposition, tout en reconnaissant le rôle de premier plan joué par le roi Mohammed VI dans la promotion d'une solution pacifique. Londres a également souligné que le règlement du conflit renforcerait la stabilité en Afrique du Nord et favoriserait l'intégration régionale.
Afrique : le Kenya, le Ghana et d'autres États renforcent leur soutien
Cinq jours plus tôt, le 26 mai, une autre étape décisive a eu lieu à Nairobi. Le Kenya, historiquement aligné sur les positions du Front Polisario, a reconnu le plan marocain comme « la seule approche viable » pour le règlement du conflit. Cette position a été annoncée dans un communiqué conjoint à l'issue de la réunion entre Nasser Bourita et le Premier ministre kenyan, Musalia Mudavadi, consolidant ainsi un tournant significatif dans la géopolitique africaine.
De même, le Ghana a annoncé le 7 janvier 2025 le retrait officiel de sa reconnaissance de la « RASD » autoproclamée, rejoignant ainsi les décisions similaires prises par le Panama et l'Équateur à la fin de 2024. Ainsi, plus de 85 % des États membres de l'ONU ne reconnaissent plus cette entité, ce qui affaiblit considérablement sa légitimité internationale.
Amérique latine et Europe de l'Est : nouveaux soutiens et gestes diplomatiques
Le Salvador, dans le cadre de l'investiture du président équatorien Daniel Noboa, a réaffirmé le 25 mai son soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara et a annoncé son intention d'ouvrir un consulat à Laayoune, un geste diplomatique à forte valeur symbolique.
Dans le même temps, l'Europe de l'Est a renforcé son implication. La Slovaquie (22 mai), la Slovénie (18 avril), la Hongrie (16 avril), la Croatie, la Moldavie et l'Estonie se sont clairement prononcées en faveur du plan d'autonomie comme base solide pour le règlement du conflit. La Hongrie a même concrétisé sa position en élargissant ses services consulaires au Sahara et en envoyant son ambassadeur dans la région.
L'Union européenne et les pays du Golfe : un soutien de plus en plus articulé
Vingt-deux des vingt-sept États membres de l'Union européenne ont officiellement exprimé leur soutien à l'initiative marocaine, soulignant en particulier le soutien réitéré de l'Espagne, qui a qualifié le 17 avril le plan du Maroc de « base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour une solution. La France, pour sa part, a réaffirmé son soutien « intangible » à plusieurs reprises depuis le discours d'Emmanuel Macron à Rabat en octobre 2024.
À cela s'ajoute le soutien permanent des six pays du Conseil de coopération du Golfe, aux côtés de nations d'Amérique latine, d'Asie centrale et d'Afrique.
Développement sur le terrain : coopération Sud-Sud et projets stratégiques
Cette reconnaissance politique se concrétise également sur le plan économique et en matière de coopération internationale. Le 17 janvier 2025, les villes de Laayoune et Dajla ont accueilli d'importantes commissions mixtes avec la Côte d'Ivoire et le Liberia, qui ont exprimé leur volonté de contribuer au développement des provinces du sud. Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre de projets ambitieux tels que le port atlantique de Dajla, le gazoduc Atlantique Nigeria-Maroc et les initiatives royales pour l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique.
Cette avancée diplomatique remarquable est le résultat d'une stratégie soutenue par le Maroc sous la direction du roi Mohammed VI. Grâce aux tournées internationales du ministre Nasser Bourita dans les capitales clés, à une politique active de coopération Sud-Sud et à une proposition cohérente et ancrée dans les principes de l'ONU, le Maroc a réussi non seulement à positionner son plan d'autonomie comme la seule solution viable, mais aussi à isoler diplomatiquement le Polisario et ses soutiens traditionnels.
En à peine six mois, le plan d'autonomie marocain a acquis une légitimité sans précédent sur la scène internationale. Avec le soutien explicite de plus de 116 pays, soit plus de 60 % des membres de l'ONU, et la consolidation d'une dynamique diplomatique constante et multisectorielle, la solution au conflit du Sahara semble plus proche que jamais. La communauté internationale, de plus en plus alignée, reconnaît que la paix, la stabilité et l'intégration régionale passent par l'autonomie sous souveraineté marocaine.