Lors de son discours au sommet virtuel des dirigeants du G20

Poutine admet que "nous devons réfléchir à la manière d'arrêter la tragédie" en Ukraine

PHOTO/POOL/AFP/MIKHAIL KLIMENTYEV - Cette photo de groupe diffusée par l'agence publique russe Sputnik montre le président russe Vladimir Poutine participant à un sommet virtuel des dirigeants du G20 à Moscou, le 22 novembre 2023

Le président russe Vladimir Poutine a admis aujourd'hui que " nous devons réfléchir à la manière d'arrêter cette tragédie ", en faisant référence à la guerre en Ukraine lors de son discours au sommet virtuel des dirigeants du G20. 

"Bien sûr, les actions militaires sont toujours une tragédie pour les individus et les familles, et pour le pays dans son ensemble. Il ne fait aucun doute que nous devons réfléchir à la manière de mettre fin à cette tragédie", a déclaré Poutine lors d'un discours diffusé par la télévision d'État, ajoutant que la Russie n'a "jamais" refusé d'entamer des négociations de paix avec Kiev. 

Poutine a rappelé que c'est le président ukrainien, Volodymir Zelensky, qui a interdit par décret le dialogue avec la Russie pour mettre fin au conflit déclenché par Moscou en février 2022. 

Il a également fait allusion à des collègues "choqués" par les conséquences de "l'agression" russe contre le pays voisin. 

"Je comprends que la guerre, la mort de personnes, ne peut laisser indifférent - qu'en est-il du coup d'État sanglant en Ukraine en 2014 qui a conduit à la guerre du régime de Kiev contre son propre peuple dans le Donbas ? Cela n'émeut-il pas ?" a-t-il déclaré. 

Et d'ajouter : "L'extermination de la population civile en Palestine, dans la bande de Gaza, n'est-elle pas choquante ? Et le fait que des médecins doivent opérer des enfants (...), utiliser des scalpels sur des corps d'enfants sans anesthésie, cela ne choque-t-il pas ?" 

"Et que le secrétaire général des Nations unies dise que Gaza est devenu un grand cimetière d'enfants, n'est-ce pas choquant ?" 

Poutine n'a pas assisté aux trois derniers sommets du G20 en Italie, en Indonésie et en septembre dernier en Inde. Lors de ce dernier, il était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.