Le premier avion destiné à évacuer les Espagnols et les collaborateurs afghans arrive à Kaboul
Ce mercredi à midi, l'avion A400M des forces armées espagnoles a atterri à Kaboul avec pour mission de procéder à la difficile évacuation d'Afghanistan des citoyens espagnols présents dans le pays asiatique et des collaborateurs locaux afghans qui ont travaillé pour la nation espagnole sur le terrain.
Un détachement d'experts militaires espagnols en matière d'évacuations difficiles a voyagé dans l'avion A440M, compte tenu du scénario compliqué présenté par la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans après le retrait des troupes internationales. La tension est montée ces dernières heures à la suite de l'avancée rapide des talibans, qui a conduit les insurgés à entrer dans Kaboul pour achever le transfert du pouvoir et établir un gouvernement qui pourrait même appliquer strictement la loi islamique.
L'équipe qui compose le détachement est constituée d'un groupe de soldats du bataillon CIMIC de l'armée de terre et de l'escadron de soutien au déploiement aérien (EADA) de l'armée de l'air, qui seront chargés de l'opération d'évacuation des Espagnols et des Afghans et de leurs familles qui collaborent avec l'Espagne depuis des années. Selon les ministères de la défense et des affaires étrangères, la mission du personnel voyageant sur ces vols est de "répondre aux conditions difficiles de l'évacuation", comme le rapporte le média El Diario.
L'avion a décollé à 11 heures, heure espagnole, de la base d'Al-Minhad à Dubaï, aux Émirats arabes unis, après y être arrivé depuis la base aérienne de Saragosse, en Espagne. Il est finalement arrivé à Kaboul à 13 heures, comme l'a confirmé le ministère espagnol de la défense, et il est maintenant confirmé qu'il décolle de l'aéroport de Kaboul pour entamer son voyage de retour.
Après avoir reçu l'autorisation de vol nécessaire de l'armée américaine, qui supervise les départs de l'aéroport de Kaboul, l'avion s'est dirigé vers la capitale afghane via le Pakistan.
Les sources de la défense n'ont pas confirmé combien de personnes se trouvent dans l'avion, et s'il retournera directement en Espagne ou retournera à Dubaï et de là en Espagne, comme le rapporte le journal La Vanguardia. Pour l'instant, il a été confirmé que l'avion a quitté l'aéroport de Kaboul pour rentrer.
Le personnel de l'ambassade d'Espagne à Kaboul se tenait prêt à l'aéroport de Kaboul depuis dimanche, tandis que les travailleurs afghans avaient été informés qu'ils devaient se tenir prêts pour le moment où ils seraient convoqués à l'aéroport.
L'objectif est maintenant de faire sortir les citoyens espagnols du pays avec les collaborateurs afghans, ce qui n'est pas chose facile compte tenu de la situation tendue à l'aéroport de Kaboul, comme en témoignent les images dantesques que l'on a pu voir ces dernières heures avec de nombreuses personnes désespérées qui tentent de s'accrocher aux avions de l'aérodrome de la capitale afghane.
Les A400M peuvent contenir environ 140 personnes, mais le nombre de personnes pouvant être à bord dépendra du nombre de personnes figurant sur les listes qui se trouvent dans la zone de sécurité de l'aéroport de Kaboul pendant la courte période durant laquelle les avions sont autorisés à atterrir, à charger et à décoller.
Un deuxième appareil A400M est déjà en attente à Dubaï pour participer à la même opération et doit arriver en Afghanistan ce vendredi.
Avec eux, et comme l'a annoncé aujourd'hui le président du gouvernement Pedro Sánchez, un troisième avion médicalisé des forces armées, qui a décollé de la base aérienne de Torrejón de Ardoz, se rendra également à Kaboul pour participer à la mission de rapatriement.
Selon des informations du journal La Vanguardia, l'ambassadeur par intérim en Afghanistan, Gabriel Ferran, qui a quitté son poste le 5 août, n'a pas embarqué dans l'avion de l'armée qui est parti mercredi pour Kaboul. Il restera à Kaboul pour coordonner le retour des personnes sous responsabilité espagnole. Le nouvel ambassadeur, Ricardo Losa, devait se rendre dans la capitale afghane cette semaine.