Le Premier ministre japonais en visite à Djeddah avec l'investissement dans l'énergie en tête de l'ordre du jour

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a atterri dimanche dernier en Arabie saoudite, où il a été reçu par le prince héritier Mohammed bin Salman (MBS à partir d'ici). La principale motivation de cette rencontre est de continuer à rapprocher les relations qui se sont consolidées ces dernières années comme l'une des plus fructueuses pour les deux pays. En fait, le Japon est devenu le troisième partenaire commercial des Saoudiens en termes de volume d'échanges. La preuve en est cette occasion où les plus hauts représentants de leurs pays respectifs ont cherché à discuter d'une série de nouveaux accords qui renforceront encore la bonne conjoncture dont jouissent actuellement leurs relations.

La croissance des relations nippo-saoudiennes a connu son apogée l'année dernière. Pour la seule année 2022, le volume des échanges s'est élevé à plus de 41 milliards d'euros, soit une croissance de 42 % par rapport à l'année précédente. Loin de se contenter de ce renforcement de l'alliance, le Japon et l'Arabie saoudite savent que leur relation peut être extrêmement fructueuse dans de nombreux domaines.

L'aspect économique a été le premier à l'ordre du jour d'une rencontre dont Kishia et MBS sont ressortis avec 26 mémorandums d'entente et accords d'investissement signés, selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA. Lors de ce voyage, le premier ministre japonais était accompagné de 44 cadres de diverses entreprises japonaises qui ont été reçus au Palais de la Paix à Djeddah. Il s'agissait de la première étape de la tournée japonaise au Moyen-Orient, qui s'est poursuivie aux Émirats arabes unis et se poursuivra au Qatar.

Dans le secteur économique, l'énergie est l'un des domaines qui préoccupe le plus les deux administrations. L'incertitude qui règne sur les marchés depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie a entraîné une hausse des prix de l'énergie. C'est pourquoi l'établissement d'un approvisionnement stable est l'une des tâches qui préoccupent le plus une grande partie de la communauté internationale. Dans ce cas, l'Arabie saoudite, grâce à son potentiel pétrolier, n'a pas eu trop de difficultés, mais tant MBS que Kishida ont évoqué une situation qui devrait également servir de prétexte pour accroître les efforts dans la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement durables.

Un objectif qui suit la voie tracée par l'agenda saoudien, avec la Vision 2030 toujours présente. Diversifier son économie et s'éloigner de la dépendance au pétrole est l'un des objectifs que le Japon peut contribuer à atteindre. Tokyo souhaite soutenir Riyad grâce à des technologies de pointe pour produire des infrastructures dans le domaine de l'"énergie de nouvelle génération", notamment l'hydrogène et l'ammoniac. De cette manière, ils feront progresser l'objectif de décarbonisation tout en encourageant la croissance d'une industrie prometteuse qui vise à remplacer les combustibles fossiles dans les plus brefs délais.

Les questions de sécurité et de coopération internationale ont également été abordées. L'influence croissante de la Chine et de la Russie au Moyen-Orient rapproche ces deux puissances de Riyad, ce qui favoriserait également cette harmonie asiatique, comme en témoigne la visite de Fumio Kishida. Le Premier ministre japonais et le prince héritier saoudien ont conclu un accord pour établir une plateforme de dialogue stratégique entre les ministres des affaires étrangères des deux pays dans le but de promouvoir les échanges diplomatiques et sécuritaires, montrant une fois de plus que le partenariat entre l'Arabie saoudite et le Japon ne peut que continuer à se développer.

Les Émirats arabes unis, un autre partenaire solide de l'OM pour le Japón