Le sommet international a été organisé en raison de l'intérêt croissant pour les cinq pays d'Asie centrale

Premier sommet du Golfe avec les pays d'Asie centrale en Arabie saoudite

PHOTO/ARCHIVE - Conseil de coopération du Golfe

Le tout premier sommet entre les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les cinq pays d'Asie centrale s'est tenu cette semaine à Djeddah. Cette réunion est la première en huit mois après le 43e sommet du Golfe qui se tiendra à Riyad en décembre 2022. 

Le secrétaire général du CCG pour les États arabes, Jassem Mohamed Albudaiwi, a considéré la tenue de ce sommet comme la pierre angulaire du fondement de leurs relations, un véritable indicateur de rapprochement et de partenariat, et une passerelle vers de grandes opportunités, la coopération et l'échange d'expériences. 

Dans son discours au sommet de Djeddah mercredi, Albudaiwi a précisé que le secrétariat général avait récemment entamé un dialogue stratégique avec les pays d'Asie centrale, et que le conseil ministériel avait approuvé un plan de dialogue stratégique et de partenariat entre les deux parties et ordonné la conclusion de protocoles d'accord et l'élaboration de plans d'action conjoints. 

PHOTO/CCG - Les ministres des affaires étrangères des six pays membres du Conseil de coopération du Golfe

Des représentants des six États du CCG ainsi que des pays d'Asie centrale (Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan, Kirghizstan et Kazakhstan) ont participé au sommet. Au cours de la réunion, les participants ont discuté des moyens de renforcer la coopération et la coordination entre les deux parties dans divers domaines.

Elles ont abordé des questions de coopération conjointe, notamment dans les domaines du commerce et de l'investissement, de l'énergie, de l'éducation, de la recherche scientifique, de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme et de la culture, ainsi qu'un certain nombre de questions régionales et internationales d'intérêt commun. 

À cette occasion, le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, a confirmé que ce sommet confirme la position de leader dont jouit l'Arabie saoudite aux niveaux régional, continental et mondial. Il a exprimé son optimisme quant aux résultats attendus de ce sommet, notamment en ce qui concerne le développement et l'expansion des relations économiques et d'investissement entre les pays participant au sommet, que ce soit au niveau bilatéral ou régional. 

PHOTO/ARCHIVE - Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman

Il a expliqué qu'il existe des relations et des liens historiques, culturels, sociaux et économiques entre les pays du Golfe arabe et les pays d'Asie centrale, les deux régions représentant une part importante des routes commerciales mondiales. 

Como informa el medio Middle East Economy, el ministro también comentó que los países árabes del Golfo tienen planes estratégicos de desarrollo, entre los que destaca la Visión 2030 del Reino, pero también incluye la Visión 2040 de Omán, la Visión Económica 2030 de Bahrein, y otros, y por otro lado, los países de Asia Central han adoptado visiones de desarrollo similares, incluyendo la Estrategia Nacional de Desarrollo para el período de 2018 a 2040 en Kirguistán, la Estrategia 2050 de Kazajstán, y otros. 

Le gouvernement saoudien considère que ces stratégies sont proches, voire similaires, en particulier dans le domaine de l'économie et de l'investissement. Le ministère de l'Investissement, en coopération avec de nombreux partenaires des secteurs public et privé du Royaume, s'efforce donc de rechercher des opportunités d'investissement avec la République d'Asie centrale afin d'offrir un environnement d'investissement attrayant, stimulant et sûr. 

Presidential Press Service via AP - Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev (à droite), le président kazakh Nursultan Nazarbayev (derrière à gauche), le président kirghize Sooronbay Jeenbekov, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev et le premier ministre hongrois Viktor Orban

De son côté, le vice-ministre ouzbek des Affaires étrangères, Bakhromjon Aloev, a qualifié d'historique le premier sommet Golfe-Asie centrale, estimant qu'il s'agissait d'une nouvelle forme de coopération interrégionale entre deux régions très importantes du monde en termes de géopolitique et d'économie géographique. 

Le vice-ministre a également souligné que "la coopération entre les pays d'Asie centrale et les États du CCG revêt une importance stratégique compte tenu de la situation internationale difficile. Le renforcement des relations existantes entre les deux parties est dans l'intérêt à long terme des deux régions", a-t-il déclaré à Zawya. 

PHOTO/Government of Uzbekistan - Le président de l'Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev

Le sommet s'est tenu à la lumière de l'intérêt régional et international croissant et de la concurrence pour les cinq pays d'Asie centrale, compte tenu de leur situation et de leur importance géostratégiques et des ressources naturelles que ces pays possèdent et qui leur permettent de se développer largement. 

Abdulaziz bin Saqr, directeur du Gulf Research Centre, a confirmé que "l'Arabie saoudite et d'autres États du CCG ont pris des mesures positives pour développer la coopération avec les pays islamiques d'Asie centrale", notant que "la coopération avec ces pays est une nécessité politique, économique, sécuritaire et culturelle". 

Les pays du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, ont été parmi les premiers à s'intéresser au développement des relations avec les pays d'Asie centrale, en raison des relations historiques entre les deux parties et du fait que la région est un prolongement naturel de la région du Golfe et que, pendant des siècles, le Golfe et les Arabes ont fait partie d'un grand empire islamique.