Le président Ramaphosa prête serment pour un second mandat en Afrique du sud

Cyril Ramaphosa prête serment pour son second mandat de président sud-africain à l'Union Buildings de Pretoria, le 19 juin 2024 - PHOTO/Kim LUDBROOK/POOL/AFP
Les députés ont approuvé la réélection de Ramaphosa après les élections générales du 29 mai, au cours desquelles son parti, l'ANC, a remporté la victoire mais a perdu sa majorité absolue 

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, réélu pour un second mandat, a prêté serment mercredi lors d'une cérémonie d'investiture à l'Union Buildings, le siège du gouvernement à Pretoria. 

Les députés ont approuvé la réélection de Ramaphosa, 71 ans, après les élections générales du 29 mai, qui ont vu la victoire de son parti, l'ANC, mais la perte de la majorité absolue dont il bénéficiait. 

"La formation d'un gouvernement d'unité nationale est un moment profondément significatif. C'est le début d'une nouvelle ère", a déclaré Ramaphosa après avoir prêté serment devant Raymond Zondo, président de la plus haute juridiction du pays, la Cour constitutionnelle. 

Une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement ont assisté à la cérémonie, saluée par des musiciens et des danseurs locaux. Vingt et un coups de canon ont été tirés, l'hymne national a été chanté et des hélicoptères militaires ont hissé les drapeaux nationaux dans le ciel. 

Ramaphosa, chef du Congrès national africain (ANC), qui dirige l'Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid, est devenu président à la suite de la démission de Jacob Zuma en 2018 et a été réélu en 2020. 

Lors des élections du 29 mai, les électeurs ont sanctionné le parti historique de Nelson Mandela dans un contexte de pauvreté croissante, de chômage endémique et de corruption, et l'ANC n'a obtenu que 159 sièges sur les 400 que compte le parlement. En conséquence, Ramaphosa devra diriger un gouvernement de coalition et partager le pouvoir avec une partie de l'opposition, ce qui est sans précédent. 

Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), une formation libérale comptant 87 députés, a répondu positivement à l'appel de Ramaphosa de former un gouvernement d'unité. 

Il en va de même pour le parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom Party (IFP), qui a obtenu 17 sièges, et pour deux autres petits partis. 

En revanche, les Combattants pour la liberté économique (EFF), parti de gauche radicale de Julius Malema, et le parti uMkhonto weSizwe (MK) de l'ancien président Jacob Zuma, disqualifié, se sont rapprochés ces derniers jours, jurant d'"écraser" l'alliance gouvernementale "dirigée par les Blancs".