Un prêtre orthodoxe abattu dans une église de la ville française de Lyon
La terreur et la barbarie reviennent en France à des fins religieuses. Ce samedi, un prêtre orthodoxe de nationalité grecque a été abattu d'un coup de fusil à canon scié à Lyon, une ville du sud-est de la France, vers 16 heures (15 heures GMT).
L'auteur présumé s'est échappé, a déclaré à l'AFP une source policière. L'agresseur a agi alors que le prêtre « fermait son église », selon diverses sources et les médias locaux, qui ont ajouté que le prêtre était dans un état grave.
La zone de l'attaque a été bouclée par les forces de l'ordre et le prêtre a été évacué sur une civière tout en précisant qu'il ne connaissait pas l'agresseur, selon le journal lyonnais Le Progres dans son édition en ligne. Un agresseur identifié comme un homme d'une quarantaine d'années.
Les événements se sont déroulés dans un temple grec orthodoxe situé dans le 7ème arrondissement de la troisième ville de France, dans le quartier connu sous le nom de Jean Macé.
Cette attaque survient deux jours après que trois personnes aient été égorgées dans une basilique catholique de Nice, ce qui a incité le gouvernement français à renforcer la sécurité dans les temples religieux à la veille de la fête chrétienne de la Toussaint. Elle intervient également au plus fort de la controverse sur les récentes positions de l'islamisme radical en France et de la confrontation dialectique entre les différentes autorités françaises et turques sur les débats sur la liberté d'expression et les atteintes présumées à l'islam.
La dernière escalade de tension vient de l'assassinat du professeur Samuel Paty par un islamiste radical russe d'origine tchétchène qui a mis fin à sa vie après que le professeur ait montré des images de Mahomet dans sa classe de lycée en banlieue parisienne. Par la suite, il y a eu des manifestations en faveur de la liberté d'expression et des valeurs d'égalité, de liberté et de fraternité de la République française par opposition à la belligérance et à l'agressivité de l'islamisme radical, juste au moment où la question était débattue suite à l'introduction passée de la loi contre le séparatisme islamiste proposée par le gouvernement français et le président Emmanuel Macron.
Dans cette atmosphère, l'attentat de Nice et l'apparition de nouvelles images et de commentaires relatifs à la figure du prophète Mahomet ont eu lieu, devant lesquels des voix représentant le monde islamique se sont fait entendre, comme le président de la Turquie lui-même, Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé au respect de la figure du prophète et qui a même promu un boycott des produits gallois en réponse à certaines attitudes considérées comme offensantes.
La confrontation diplomatique, en particulier entre les pays ottomans et européens, a été forte et dans ce scénario tendu, il y a eu une autre attaque présumée, cette fois contre le prêtre grec d'une église de Lyon.