Raid aérien sur les troupes turques à Misrata
La guerre en Libye continue. L'Armée nationale libyenne (LNA) a signalé dix attaques ces dernières heures contre les forces armées turques à l'est de Misrata. Cette ville, avec Tripoli, est la seule grande ville qui reste aux mains du Gouvernement d’accord national (GNA), qui tente de résister à l'avance de la LNA depuis Khalifa Haftar.
Selon Aqila al-Saber, l'un des porte-parole des rebelles, l'opération a eu lieu après que des mouvements suspects de troupes aient été surveillés, rapporte le journal émirati Al-Ain. Une autre source non identifiée a informé les mêmes médias des affrontements à Al-Hira, une ville située dans la région sud de Tripoli.
Bien qu'une trêve soit théoriquement en place dans ce pays d'Afrique du Nord, elle a été violée à plusieurs reprises par les deux parties. Les efforts des Nations unies pour mettre en place un processus de paix avec des garanties et un cessez-le-feu permanent n'ont pas eu beaucoup d'importance. Ce même vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel a réitéré au président de la GNA Fayez Sarraj qu'il doit tout faire pour trouver une paix qui permettra à l'aide humanitaire dont les Libyens ont besoin d'atteindre le territoire. Mardi dernier, elle a fait de même avec le maréchal Haftar.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye n'a pas trouvé de stabilité. Actuellement, dans une mer de milices et de groupes terroristes, deux camps fondamentaux se battent. La GNA bénéficie du soutien de la Turquie et du Qatar, ainsi que de la reconnaissance politique des Nations unies, tandis que la LNA est soutenue par la Russie, la France, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, entre autres.