La Russie cherche à obtenir le soutien des Émirats et de l'Égypte pour mettre fin à la crise en Libye
Le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov a exprimé, lors d'une conférence de presse avec son homologue des Émirats, la nécessité pour les Émirats arabes unis et l'Égypte de soutenir Ruisa afin de réussir les pourparlers sur la crise libyenne.
La situation en Libye reste compliquée à ce jour. Le printemps arabe a apporté avec lui une vague de démocratisation dans tout le Moyen-Orient. La population, majoritairement jeune, s'est soulevée dans différents pays contre leurs dirigeants en raison de l'ennui, du manque de droits, de la crise économique.... En Libye, ces protestations se sont transformées en guerre civile.
Les groupes rebelles armés ont pris le contrôle de certaines villes, faisant perdre au gouvernement libyen, appelé ''yamahiriya'', le contrôle de zones importantes du pays, ce qui a conduit à une confrontation armée. Finalement, le conflit s'est terminé avec la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, mais la situation en Libye reste très délicate. Le pays est divisé et en 2014, un nouveau conflit éclate.
Le pays libyen est totalement fragmenté et trop de puissances internationales sont impliquées dans ce conflit, ce qui complique encore la situation. D'une part, il y a le commandant général Khalifa Haftar, au commandement militaire de l'Armée nationale libyenne (ELN) autoproclamée qui contrôle une grande partie du pays. D'autre part, plusieurs personnes se battent sous la bannière du National Accord Government (NAG) basé dans la capitale Tripoli et approuvé par les Nations Unies.
Le général Haftar est soutenu par des pays tels que la Russie, l'Égypte, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Jordanie. L'initiative égyptienne prévoit des négociations à Genève et le départ de tous les "mercenaires étrangers" de Libye. Ce plan a obtenu le soutien de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Russie, de la Jordanie et de Bahreïn.
Pendant ce temps, le ministre des affaires étrangères des EAU, Cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, a déclaré que la Libye était confrontée à de "grands défis".
Se référant à l'accord récemment signé avec Tel-Aviv, le ministre russe a déclaré que "les accords de paix entre Israël et les pays arabes doivent être utilisés pour parvenir à la paix". Il a également appelé à la reprise des pourparlers de paix directs entre Israël et les Palestiniens, déclarant que la Russie était favorable à la solution de deux États.
"Notre but ultime est la normalisation complète de la situation dans la région, la création d'un État palestinien et l'établissement de relations entre Israël et tous les pays de cette région du monde", a-t-il déclaré.
Le ministre russe a voulu exprimer la volonté du pays d'agir en tant que médiateur entre l'Iran et le reste des pays arabes en raison des tensions croissantes concernant le programme nucléaire iranien. "Nous comprenons les difficultés qui existent entre certains pays arabes de cette région et la République islamique d'Iran et nous exprimons notre volonté d'aider à créer les conditions pour l'ouverture d'un dialogue", a-t-il expliqué.