Les tensions se sont apaisées jeudi, bien que l'armée soudanaise et les FAR aient violé le deuxième jour de la trêve hier

Les services sont rétablis dans la capitale soudanaise après des combats sporadiques dans un calme tendu

PHOTO/AFP - La pénurie de produits de base a poussé des milliers de personnes à fuir Khartoum

Les services d'eau et d'électricité ont été rétablis aujourd'hui dans certaines zones de Khartoum, qui connaît actuellement un calme tendu après les combats sporadiques de la nuit dernière entre l'armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces d'appui rapide (FAR), malgré la trêve entrée en vigueur lundi soir.

Les trois districts de la capitale soudanaise sont prudemment calmes ce jeudi, quelques heures après un affrontement nocturne entre les deux parties dans la ville d'Um Durman, que des avions de l'armée ont survolé pour une mission d'inspection et de reconnaissance, selon EFE.

Le gouverneur de l'État de Khartoum, Ahmed Ozman Hamza, a déclaré dans un communiqué télévisé que "l'autorité de l'eau a réussi à rétablir les services d'eau dans de vastes zones touchées par les combats".

Il a également déclaré que la compagnie de distribution d'électricité "a achevé la maintenance des lignes électriques dans les villes de la capitale et que le courant a été rétabli dans plusieurs zones".

Le gouverneur a également reconnu la crise du carburant dans le pays en raison de l'insécurité, raison pour laquelle son gouvernement a conclu un accord avec le ministère de l'énergie pour mettre en place des stations-service dans les zones sûres.

En ce qui concerne l'approvisionnement en nourriture, Hamza a ajouté que le problème de la pénurie de pain est lié au transfert de la farine de blé en raison de l'insécurité résultant des combats.

En plus d'affecter ces services, le conflit qui a débuté il y a un mois et demi dans le pays africain a déjà fait 709 morts et 5 424 blessés dans les hôpitaux de tous les États, selon les dernières données annoncées par le ministère soudanais de la Santé.

Cependant, l'Union médicale soudanaise indépendante, qui a du personnel sur le terrain, a estimé à 865 le nombre de civils tués par des tirs croisés depuis le début des combats le 15 avril, tandis que 5 335 personnes ont été blessées.

PHOTO/AFP - La situation au Soudan reste désastreuse

Les tensions se sont apaisées jeudi, bien que l'armée soudanaise et les FAR aient violé le deuxième jour d'une trêve d'une semaine négociée par l'Arabie saoudite et les États-Unis en s'affrontant dans différents quartiers de Khartoum mercredi.

Les médiateurs et les observateurs du cessez-le-feu ont eux-mêmes dénoncé hier les "violations" par les deux parties de la trêve, qui vise à ouvrir la voie à l'arrivée de l'aide urgente au Soudan, à éviter de porter atteinte aux civils, à occuper ou à utiliser à des fins militaires des installations civiles, en particulier des centres de santé ou de services.

Le cessez-le-feu actuel est le seul à comporter une commission de surveillance composée de représentants des médiateurs et des parties belligérantes, chargée de contrôler la cessation des hostilités.