Le soutien de la Belgique à l'initiative marocaine pour le Sahara approfondit les relations bilatérales

Premier ministre belge, Alexander De Croo, et Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch - PHOTO/X/@ChefGov_ma
Les autorités belges réaffirment leur soutien à la proposition d'autonomie du Maroc lors d'un voyage dans le Royaume 

Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a réaffirmé le soutien de son pays à la proposition d'autonomie présentée par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara occidental lors d'une récente visite dans le Royaume.  

Cette position renforce les relations de partenariat entre les deux pays et dynamise la coopération bilatérale, surtout après la déclaration du roi du Maroc Mohammed VI, il y a quelques années, dans laquelle il a souligné que la question du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde.  

En octobre 2022, la Belgique a annoncé son soutien au plan de Rabat - présenté en 2007 - en soulignant qu'il s'agissait d'une bonne base pour une solution acceptable pour les parties prenantes au Sahara. 

Bruxelles a réitéré sa position à la suite d'une réunion à Rabat entre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et son homologue belge, Hadja Lahbib, qui a souligné le soutien de longue date de son pays au processus conduit par les Nations Unies pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. 

Lahbib s'est rendue dans le Royaume avec le Premier ministre et d'autres hauts fonctionnaires belges pour renforcer les liens dans divers domaines. Les autorités belges ont également salué les réformes entreprises par le Maroc, sous la direction du roi Mohammed VI, au cours des vingt-cinq dernières années pour parvenir à une société et une économie plus ouvertes et plus dynamiques.  

Concernant l'engagement de Rabat dans la région, la Belgique a également salué l'Initiative Atlantique lancée par le monarque, la qualifiant de "contribution innovante à l'intégration des pays afro-atlantiques et au renforcement de la coopération avec les pays du Sahel", considérant "l'océan Atlantique comme un trait d'union entre le Nord et le Sud, l'Afrique et l'Europe, et entre la Méditerranée et l'océan Atlantique".

Avec cette visite, la Belgique montre qu'elle a pris conscience de l'importance de la question du Sahara pour le Maroc, à l'instar d'autres pays européens comme l'Espagne, l'Allemagne et l'Autriche. "Bruxelles a exprimé son opinion claire sur la question, et aujourd'hui à Rabat nous renouvelons cette position et affirmons notre soutien aux résolutions des Nations Unies et du Conseil de sécurité", a déclaré De Croo, qui a souligné les efforts du Maroc pour parvenir à une solution politique qui satisfasse les deux parties au conflit et qui soit juste, durable et acceptable. "Nous sommes conscients de l'importance de ce dossier pour le Maroc", a-t-il ajouté.   

Pour sa part, Aziz Akhannouch a affirmé que "le Maroc salue l'alignement de la Belgique sur un groupe de pays européens qui ont exprimé leur soutien clair à l'autonomie et leur appui aux efforts du Maroc pour résoudre le conflit", soulignant que "Rabat participe à tous les partenariats sur la base d'un accord mutuel"

Selon le Premier ministre marocain, "cette rencontre exprime la solidité des relations" et constitue une opportunité pour "faire avancer les relations entre les deux pays". 

"Cette réunion se tient dans un contexte régional complexe qui menace la sécurité, ce qui nous pousse, avec la Belgique, à renforcer la coopération bilatérale au service de la région euro-méditerranéenne", a-t-il expliqué. "Cette réunion est une occasion importante de construire des relations et des partenariats solides en réponse à la situation actuelle, avec la capacité de faire face à divers défis", a-t-il ajouté.  

Akhannouch a également indiqué que, malgré la forte coopération dans le domaine économique, "la Belgique devrait renforcer ses investissements dans le Royaume et profiter des importantes opportunités qu'offre Rabat dans ce domaine".  

Mohamed Al-Tayyar, chercheur en sécurité et études stratégiques, déclare à Al-Arab que "la position de la Belgique sur la proposition d'autonomie est cohérente avec la nature des relations bilatérales". "Elle est considérée comme une position franche, la Belgique a réalisé la grande importance de la question du Sahara pour le Maroc et aussi l'étendue de son lien avec la stabilité et la paix dans la région", souligne-t-il. 

L'analyste considère que le traitement du dossier du Sahara marocain par la Belgique est conforme à la condition fondamentale imposée par le roi Mohammed VI de clarifier les positions sur le Sahara marocain, soulignant lors d'un important discours que cette question "est l'étalon clair et simple à l'aune duquel se mesurent la sincérité des amitiés et l'efficacité des alliances".