Le syndicat des travailleurs tunisiens dénonce les crimes des Frères musulmans
Le syndicat tunisien des travailleurs met en garde contre les plans des Frères musulmans visant à freiner la plus grande organisation syndicale du pays. Parmi les projets de la société des Frères musulmans, il est prévu de briser l'épine dorsale de l'union.
Sami Al-Taheri, du syndicat, a exposé lundi les crimes de l'organisation islamiste en publiant un blog sur sa page Facebook officielle. Il y a écrit en détail les plans visant à affaiblir l'union.
Dans cette publication, il mentionne que les Frères musulmans s'efforcent de créer des organisations syndicales parallèles, faisant perdre sa force au syndicat et essayant d'entrer dans leurs structures et ainsi de le détruire et de le démanteler.
Il indique que "Le parti Ennahda a adopté un nouveau plan basé sur l'ensemencement de bulles d'organes syndicaux dans les secteurs et les régions pour fausser l'union". Et il a terminé en disant que "le jeu est exposé et les systèmes précédents l'avaient utilisé et avaient échoué.
Le "cri de panique" lancé par Tahiri est considéré par ses partisans comme la révélation de l'ampleur du crime de fraternité contre les Tunisiens et leur Etat depuis 2011. Il démontre également ses plans pour anéantir toutes les réalisations du pays.
La relation d'opposition entre les Frères musulmans et le syndicat des travailleurs est en place depuis 2011. Cette année-là, les partisans d'Ennahda ont attaqué le siège du syndicat le 4 décembre 2012, au cours d'un incident au couteau au cours duquel ils ont attaqué des dizaines de membres du syndicat, en blessant un grand nombre d'entre eux.
Le syndicat des travailleurs a convoqué une table de dialogue qui se réunira dans les prochains jours et qui comprendra tous les partis parlementaires. La seule exception est la participation du Parti libre constitutionnel, qui a démontré son refus de participer à un dialogue national avec les Frères musulmans.
Ils ont commencé cette rencontre avec le président tunisien Kais Saied début décembre. Il ne cherche pas seulement à parvenir à un accord, mais comprend également un plan de sauvetage politique, économique et social.
Lundi, les dirigeants syndicaux ont demandé au secrétaire de l'organisation, Noureddine Al-Taboubi, d'exclure le mouvement Ennahda de la conversation nationale proposée par le syndicat. Confirmé par des sources informées, ils ont dit à Al-Ain Al-Akhbar.
Abeer Moussa, le chef du parti Free Destiny, a souligné son opposition à l'implication des Frères musulmans dans l'arrêt de la recherche de solutions à la crise économique. Il estime également que cette rencontre pourrait être une bouée de sauvetage pour l'organisation islamiste qui met en jeu les droits des citoyens tunisiens.
Il a confirmé dans des déclarations précédentes que la seule solution pour la Tunisie est de vaincre les Frères musulmans. En outre, la responsabilité juridique devrait incomber aux dirigeants qui ont commis les crimes les plus atroces contre les Tunisiens et encouragé les meurtres et la propagation du terrorisme.
Ces déclarations présidentielles feront du "dialogue national" une tâche impossible aux yeux de nombreux observateurs, d'autant plus que le niveau du discours entre les Frères musulmans et l'opposition a atteint un niveau de tension élevé.
Auparavant, le "Parti constitutionnel libre" de Tunisie avait publié une copie du projet de lettre politique sous le slogan "Corriger la voie", dans le but de confronter l'idéologie extrémiste des Frères musulmans.
Le projet de charte publié par le parti libéral est intervenu dans un contexte de violence croissante du groupe terroriste au Parlement et d'adoption par la Dignity Brotherhood Coalition de la logique d'expiation et d'incitation contre les opposants.