Un nouvel avion avec des collaborateurs afghans doit arriver en Espagne en provenance de Kaboul
L'avion A400M des forces armées avec le deuxième groupe de personnes évacuées d'Afghanistan a atterri à Dubaï, aux Émirats arabes unis, d'où il poursuivra son voyage vers la base aérienne de Torrejón, à Madrid, pour transporter un nouveau contingent de collaborateurs afghans qui ont travaillé main dans la main avec des fonctionnaires et des citoyens espagnols dans le pays afghan.
L'Espagne dispose d'un nœud logistique à Dubaï qui sert de liaison entre l'Afghanistan et le territoire espagnol dans le cadre de l'opération d'évacuation que le gouvernement a organisée pour rapatrier les ressortissants qui se trouvaient encore dans le pays asiatique et pour accueillir les Afghans qui ont travaillé pendant tout ce temps en collaborant avec l'État espagnol sur le terrain.
Le vol a quitté l'aéroport de Kaboul à 06h30 du matin et a fait l'escale technique à Dubaï, avec 110 personnes à bord (rappelons que l'avion A400M a une capacité de 140 personnes). Depuis l'émirat de Dubaï, il poursuivra son voyage vers la base aérienne de Torrejón, à Madrid, où se prépare une opération similaire à celle du premier avion, qui a accompli sa première mission d'évacuation et de sauvetage aux premières heures de jeudi. Des tests de détection du COVID-19 seront effectués pour détecter d'éventuels cas de contagion, avec l'aide du ministère de la Santé et de la Croix-Rouge, et des travaux de vérification de documents seront réalisés pour compléter les demandes d'asile des citoyens afghans arrivant sur le territoire espagnol.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et des membres de la Commission européenne doivent également se rendre à la base aérienne de Torrejón de Ardoz dans les prochaines heures pour superviser l'arrivée des personnes évacuées.
Après ces deux missions avec deux avions de l'armée espagnole, comme l'a confirmé le Premier ministre Pedro Sánchez, ce sera au tour d'un avion médicalisé d'emmener et de soigner les personnes qui ont besoin d'une assistance médicale ou qui sont blessées.
Si le même plan est suivi que pour le premier sauvetage, les Afghans évacués de leur pays par le gouvernement espagnol resteront au maximum 72 heures dans le camp installé sur la base militaire de Torrejón de Ardoz et, par la suite, ils seront répartis entre les centres d'accueil de l'État pendant le traitement de leur demande d'asile, comme l'a rapporté à l'époque l'agence de presse EFE.
Il faut rappeler qu'il y avait une liste initiale de 400 personnes à sauver, mais ce nombre a été porté à 800 afin de pouvoir sauver un maximum de personnes. D'autre part, plusieurs membres des forces spéciales de la police espagnole ont formé un détachement chargé de fouiller Kaboul à la recherche de toute personne susceptible d'être secourue et qui pourrait être sous la responsabilité espagnole.
La situation en Afghanistan reste tendue après la prise de pouvoir des talibans. Après une opération rapide de conquête de plusieurs provinces, facilitée par le départ des troupes internationales présentes sur le terrain, ils sont arrivés à Kaboul pour négocier un transfert de pouvoir avec le gouvernement afghan et prendre ainsi le contrôle du pays. De nombreuses personnes craignent pour leur vie en Afghanistan face à d'éventuelles représailles des talibans ou à la mise en place éventuelle d'un système politique et social soumis à une vision stricte de la loi islamique. Tout cela sur fond de protestations et de répression sur le sol afghan suite à la prise de pouvoir par les Talibans.
Pour sa part, l'ambassadeur par intérim en Afghanistan, Gabriel Ferrán, qui a quitté son poste le 5 août, est resté dans la capitale afghane pour organiser le retour des personnes dont l'Espagne est responsable. Le nouvel ambassadeur, Ricardo Losa, devait se rendre en Afghanistan cette semaine, mais les événements survenus dans ce pays ont bouleversé tous les plans.