Unir les forces pour relever les défis mondiaux : la vision de Biden et Macron

La visite du président français Emmanuel Macron en Chine a été l'occasion de discuter de questions cruciales telles que les droits de l'homme, le commerce, la cybersécurité et la situation en Ukraine. Les deux dirigeants ont élaboré une stratégie commune pour répondre à ces préoccupations avec la Chine pendant que Macron était à Pékin. Cependant, le président américain Joe Biden et Emmanuel Macron ont clairement indiqué que la France et les États-Unis étaient déterminés à travailler ensemble pour promouvoir les valeurs démocratiques et faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité internationale. L'objectif est de promouvoir la paix, d'améliorer le dialogue commercial et de renforcer les liens d'amitié entre les trois pays.

La Maison Blanche et l'Élysée, le siège de la présidence française, ont confirmé que le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron se sont entretenus pour discuter en profondeur du conflit en Ukraine, les deux dirigeants exprimant leur soutien indéfectible à Kiev et convenant de l'importance d'engager la Chine pour mettre fin au conflit. Les États-Unis et la France soutiennent l'Ukraine depuis le début du conflit en 2014, lorsque la Russie a annexé la péninsule de Crimée. La France estime que l'implication de la Chine peut contribuer à mettre fin à la guerre, car le pays asiatique entretient des relations étroites avec la Russie.

Mykola Kapitonenko, expert en relations internationales en Ukraine, et Taras Zahorodni, politologue ukrainien, estiment que pour que la Chine soit une partie neutre et un artisan de la paix dans le conflit russo-ukrainien, elle doit être en mesure d'engager des négociations avec les deux parties. L'UE a davantage intérêt à ce que le conflit prenne fin, car les problèmes qu'il engendre affectent directement la région. Toutefois, la Chine peut encore tirer certains avantages de cette évolution. Par conséquent, pour résoudre la crise, Pékin devra agir en tant que médiateur neutre lorsqu'il s'engagera avec les deux parties.

Le contact entre Biden et Macron a été l'occasion d'aborder les divergences apparues au cours de la visite. Macron a suscité la controverse en affirmant que l'Europe ne devait pas prendre parti pour les États-Unis ou la Chine dans un conflit concernant Taïwan. Lors de la récente discussion sur la visite de Macron en Chine, l'Elysée a précisé que le président français "a réaffirmé sa volonté de voir les Européens continuer à s'armer pour assumer leurs responsabilités en matière de partage du fardeau de la sécurité de l'autre côté de l'Atlantique". Toutefois, il semble que l'appel téléphonique de Biden à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a accompagné M. Macron lors de sa visite en Chine, n'ait pas dissuadé le président français. 

Dans une déclaration commune publiée à l'issue de la visite, les présidents Xi Jinping et Emmanuel Macron ont affirmé leur engagement à soutenir l'ordre international fondé sur des règles, les droits de l'homme et les pratiques commerciales équitables. Les présidents se sont également engagés à soutenir tous les efforts visant à rétablir la paix en Ukraine. Cette déclaration a été publiée dans un second communiqué de la Maison Blanche, qui indique que le président américain et le président de la Commission européenne sont convenus de travailler ensemble pour soutenir la stabilité internationale.

Des questions importantes ont été abordées, telles que le commerce entre l'UE et la Chine et la manière de le ramener à son état d'avant la pandémie, tandis que le président chinois Xi Jinping a assuré le président Macron qu'un règlement politique était la bonne manière de résoudre la crise ukrainienne. Toutes les parties ont été invitées à accepter un compromis et à rechercher des conditions favorables à un règlement. Macron a exhorté Xi Jinping à ramener la Russie à la raison. 

Le Kremlin a réagi à la proposition de Macron concernant un plan de paix pour l'Ukraine, indiquant clairement que tout accord devrait tenir compte de ses intérêts. L'Ukraine, quant à elle, a déclaré qu'elle ne ferait pas de concessions et que le plan de paix devait inclure le retrait des troupes russes du territoire ukrainien pour être considéré comme sérieux. 

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.