Chaque année, 12 millions de filles sont contraintes au mariage
On parle de mariage d'enfants lorsque l'un des conjoints est mineur. Dans les pays plus développés, ces épisodes sont pratiquement inexistants ; mais dans les régions moins développées ou dans des cultures différentes, c'est malheureusement une pratique qui se produit habituellement. Les régions d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient sont celles où ce type d'union est le plus courant. En fait, selon une alerte de l'UNICEF, 12 millions de filles sont contraintes au mariage chaque année. Ces chiffres montrent que beaucoup de travail reste à faire en matière d'égalité.
C'est pourquoi, en 2016, les Nations unies (ONU) ont lancé, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), un programme dont l'objectif principal est de mettre fin à ce fléau en 2030. Le travail et les efforts de ces organisations ont fait que, ces dernières années, le nombre de mariages d'enfants est resté plus stagnant (et a même diminué) dans certaines régions d'Asie du Sud et du Moyen-Orient ; puisque, selon Europa Press, cette pratique se concentre désormais en Afrique subsaharienne. Les données de l'UNICEF montrent qu'une fille sur trois dans ces régions est forcée de se marier.
L'un des objectifs à court terme que s'est fixé l'UNFPA est que d'ici 2023, les programmes puissent atteindre plus de 14 millions d'enfants et d'adolescents dans les zones où le taux de mariage d'enfants est plus élevé. Par la suite, ses actions sont toujours axées sur la sensibilisation et, surtout, sur l'éducation des plus jeunes. Les programmes pédagogiques ont été les plus efficaces, tout comme l'amélioration de l'accès aux services de santé, la collaboration avec les gouvernements sur de nouvelles stratégies de santé sexuelle, et l'éducation et la sensibilisation des parents, une question fondamentale pour éradiquer cette pratique.
Pourquoi le mariage d'enfants se produit-il ?
Aujourd'hui, le fait que les parents autorisent cette pratique peut en surprendre plus d'un, surtout dans la culture occidentale ou dans les pays plus développés. Et bien que ce soit une pratique que nous essayons d'éliminer, il est important de savoir pourquoi ces liens se produisent entre un mineur et un conjoint plus âgé. Dans certaines régions, notamment les plus pauvres, le mariage des enfants est considéré comme l'un des rares « débouchés » ou « soutiens » pour la famille. De nombreux parents acceptent, par nécessité financière, qu'une de leurs filles épouse une personne plus âgée pour survivre. De plus, comme l'explique l'UNFPA, ces unions sont parfois motivées par la conviction qu'elles « offrent un avenir » à leur fille.
Dans certains pays, le mariage d'enfants est le résultat des grossesses chez les adolescentes, car dans de nombreuses cultures, avoir des enfants en dehors du mariage est un stigmate à la fois pour la femme elle-même et pour sa famille ; et ils sont forcés de se marier. Parfois même à leur violeur, qui s'il accepte le mariage, dans certains pays cela signifie éviter la peine de prison pour viol. Une triste réalité qui souligne la nécessité de mettre en place davantage de programmes et d'activités pour mettre fin à cette pratique et de travailler avec les gouvernements pour éviter des lois aussi dangereuses que celle qui permet au violeur d'épouser sa victime afin d'éviter la prison.
L'UNICEF a appelé à une expansion plus urgente de ces programmes et initiatives, avertissant que plus de 120 millions de filles seront contraintes au mariage d'ici 2030.