Le Forum méditerranéen des femmes entrepreneures pour plus de succès dans l'économie numérique
- Les femmes marocaines au cœur du développement durable
- Des réformes pour les femmes : égalité et autonomisation économique
- ASCAME, l'initiative qui croit au potentiel de l'entrepreneuriat féminin
- La numérisation au service de la femme entrepreneure
L'Association marocaine des femmes entrepreneures a organisé, les 3 et 4 octobre au Palais des Arts de Tanger, en collaboration avec la Chambre de commerce de la région Tanger Tétouan Al Hoceima, l'Association des chambres de commerce de la Méditerranée (ASCAME) et l'Association des organisations de femmes entrepreneures de la Méditerranée (AFAEMME), la 16ème édition du Forum méditerranéen des femmes entrepreneures sous le thème « de la Méditerranée au monde, le leadership féminin sans limites ».
Le thème principal de la nouvelle édition du forum était l'implication et l'introduction des femmes dans la technologie, en la considérant comme un outil qui élimine les stigmates liés au genre et stimule l'innovation numérique. Il a été souligné que l'inclusion d'une main-d'œuvre plus diversifiée sur le plan du genre pour les entreprises à l'ère numérique est essentielle.
Le forum a souligné que, dans le domaine technologique, les équipes diversifiées génèrent les solutions les plus créatives grâce aux talents des femmes, qui représentent une proportion importante des utilisateurs de technologies. Leur présence dans le monde numérique contribue à la création d'un environnement plus inclusif et au développement de produits à forte valeur ajoutée.
Les femmes marocaines au cœur du développement durable
Chaaibia Balbzioui Alaoui, présidente de l'Association des femmes marocaines entrepreneures dans la région de Tanger Tétouan Al Hoceima, a expliqué comment les femmes marocaines ont accompli des réalisations importantes depuis l'accession au trône du roi Mohammed VI ; en étant au cœur du développement durable.
Grâce au soutien continu du monarque alaouite et aux orientations royales, qui appellent à faciliter l'accès des femmes aux domaines politique, économique, social, culturel et artistique, ainsi qu'à leur garantir une éducation et une formation de qualité, les femmes marocaines sont devenues des acteurs clés de la transformation économique et sociale du Maroc.
Alaoui a salué les changements majeurs que le Maroc a connus dans le domaine des droits de l'homme, en particulier des droits de la femme, ainsi que la consolidation de son rôle en tant qu'acteur pionnier participant à la transformation et au développement du pays.
Grâce à son expertise, il a pu établir des relations fructueuses entre les différents pays du bassin méditerranéen à la recherche de nouvelles opportunités dans l'économie verte et l'économie numérique.
« Le développement du pays dans divers domaines avec une infrastructure avancée, qui non seulement assure la qualité de vie des citoyens, mais aussi attire les investisseurs étrangers du monde entier, donne chaque jour un espace plus favorable à la croissance de l'entrepreneuriat féminin et un avenir radieux pour les femmes entrepreneurs marocaines », a ajouté Chaaibia Balbzioui.
Les véritables orientations, selon la présidente de l'AFAEMME, portent sur l'amélioration de la situation socio-économique de la femme marocaine et sa participation effective dans les domaines économique, politique, scientifique et artistique afin de renforcer la présence des femmes dans les postes de décision.
« Dans ce sens, les grandes réformes lancées par le Royaume visent à consolider la protection législative et l'autonomisation socio-économique des femmes, ainsi qu'à renforcer le rôle pionnier des femmes non seulement dans le pays, mais aussi dans le monde entier, en construisant un réseau solide reliant les principales femmes d'affaires des différents pays méditerranéens afin de créer de nouvelles opportunités d'investissement et de parvenir à un succès commun », a-t-elle conclu.
Des réformes pour les femmes : égalité et autonomisation économique
La ministre de la Solidarité, de l'Inclusion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a énuméré les réformes législatives mises en œuvre pour assurer l'égalité et l'autonomisation économique des femmes marocaines afin d'améliorer leur situation dans les différents territoires du Royaume.
Aawatif Hayar a souligné l'interaction positive du Maroc avec les conventions internationales sur les droits de l'homme, l'égalité des sexes et la lutte contre la violence, étant donné les réformes nationales réalisées telles que :
- La révision du code de la famille (2004).
- L'article 19 de la Constitution (2011) sur l'égalité des sexes
- La loi des élections pour une plus grande représentation des femmes marocaines.
- La loi sur la représentation des femmes dans les conseils d'administration des sociétés cotées en bourse, qui doit atteindre 30% d'ici 2024 et 40% d'ici 2027.
La ministre a déclaré que « l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'autonomisation des femmes et des filles et la lutte contre tous les types de discrimination et la consolidation de l'égalité dans les différents secteurs représentent les défis que le Maroc a relevés avec succès et qu'il poursuit sur la voie de la protection et de l'intégration des femmes dans une société marocaine en développement ».
Hayar a salué le mouvement féministe au Maroc pour avoir contribué à l'amélioration de la situation des femmes marocaines, soulignant les trois axes de la stratégie 2023-2026 du gouvernement, avec son propre budget prévu en 2025, visant à améliorer la situation des femmes marocaines, qui résident dans : l'autonomisation et le leadership des femmes, la protection sociale et le bien-être, et les droits et les valeurs qui sont conformes aux législations nationales et aux engagements internationaux.
« Avec trois femmes maires à Casablanca, Marrakech et Rabat et une femme présidente de la région de Guelmim-Oued Noun, les femmes marocaines donnent l'exemple de ce qu'elles sont capables de réaliser en tant qu'acteurs indispensables du tissu socio-économique et de la scène politique du Royaume du Maroc », a ajouté la ministre.
ASCAME, l'initiative qui croit au potentiel de l'entrepreneuriat féminin
Ahmed El-Wakil, président de l'Association des chambres de commerce méditerranéennes, a expliqué comment l'ASCAME, depuis sa création en 1982, a contribué à la création d'opportunités de coopération et de collaboration entre les différentes chambres de commerce des pays méditerranéens, en particulier les pays d'Afrique du Nord, en tenant compte de l'entrepreneuriat féminin pour le développement du secteur privé dans la région.
« Il s'agit d'une initiative pionnière qui reflète les intérêts des acteurs économiques du secteur privé dans plusieurs pays du bassin méditerranéen et qui consolide également la diversité des investissements réalisés pour le bien des femmes d'affaires méditerranéennes» , a déclaré El Wakil, mentionnant qu' « il ne s'agit pas seulement d'une question d'égalité entre les sexes mais de la grande influence que les femmes ont sur le tissu économique à travers les différentes activités commerciales ».
Le président de l'ASCAME a souligné l'importance de l'amélioration de la situation socio-économique des femmes comme condition sine qua non du développement durable des pays méditerranéens et de la lutte contre la pauvreté, en leur donnant accès à des outils financiers et en les soutenant dans le développement de leurs projets.
La numérisation au service de la femme entrepreneure
Dans le contexte d'un monde de plus en plus digitalisé, Latifa Ayeb, conseillère auprès du ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a présenté les grandes lignes de la stratégie Maroc numérique 2030, qui vise à mettre à jour l'administration marocaine et à consolider les opportunités d'accès des femmes aux outils numériques pour la construction d'un État social moderne.
« La digitalisation est une opportunité très importante pour les femmes entrepreneurs aussi bien au Maroc que dans les autres pays méditerranéens », a ajouté Ayeb, affirmant que la stratégie du gouvernement cherche à soutenir les startups féminines opérant dans différents domaines numériques depuis l'origine jusqu'à l'éventuelle internationalisation de l'entreprise émergente.