Marruecos da una nueva muestra de contención de inmigrantes irregulares en la frontera con España
Plus de 200 immigrants subsahariens ont été interceptés vendredi alors qu'ils se dirigeaient vers la barrière séparant le Maroc de la ville espagnole de Ceuta, située en Afrique du Nord, grâce à l'action de la gendarmerie marocaine qui a réussi à contrôler le groupe avant qu'il ne tente d'accéder à la zone frontalière.
La tentative d'accès à la zone a contraint la police espagnole à fermer temporairement le bureau de douane frontalier de Tarajal. En outre, des troupes maritimes et terrestres de la Guardia Civil ont été déployées, comme l'ont indiqué des sources de ces forces de sécurité à l'agence EFE.
Aucun des plus de 200 migrants n'a réussi à s'approcher de la clôture après avoir tenté d'accéder à une zone intermédiaire du périmètre frontalier qui sépare les territoires marocain et espagnol. La gendarmerie marocaine a mis en place un important dispositif pour contenir les migrants et la Guardia Civil espagnole a déployé ses unités du côté espagnol de la clôture en prévision du cas où ils parviendraient à s'en approcher.
Le bureau de douane frontalier de Tarajal, que la police espagnole avait fermé par mesure de précaution, a rouvert deux heures plus tard et la circulation des personnes et des véhicules a pu se dérouler normalement.
Il s'agit d'un nouvel exemple de l'étroite coopération entre l'Espagne et le Maroc en matière de migration. Il s'agit d'une question très importante pour les deux pays, qui nécessite des efforts et une coordination considérables. Depuis que les deux pays voisins, situés sur les deux rives de la Méditerranée, ont récemment renforcé leurs relations diplomatiques, les efforts se multiplient et les épisodes d'agression par des immigrants clandestins dans les zones frontalières ne se produisent plus facilement.
Le passage de milliers de migrants par la frontière de Ceuta en mai 2021 en est un exemple négatif majeur, qui a provoqué une crise migratoire et politique majeure entre l'Espagne et le Maroc, dont les relations diplomatiques n'étaient pas au beau fixe en raison du malaise marocain face au manque de coopération et d'information de l'Espagne concernant l'accueil en Espagne de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, à Logroño en avril 2021 pour y être soigné d'une maladie respiratoire. Cette situation a déclenché une crise diplomatique et a conduit à des épisodes tendus tels que l'entrée de milliers d'immigrants illégaux à travers la frontière de Ceuta en mai 2021 face à la passivité des forces de sécurité pour les empêcher d'entrer sur le territoire espagnol.
Dans les mois qui ont suivi, l'Espagne a fait des gestes de rapprochement, comme des messages conciliants du roi d'Espagne, Felipe VI, et la nomination de José Manuel Albares au poste de ministre des Affaires étrangères en remplacement d'Arancha González Laya, touchée par l'affaire Ghali. L'étape décisive a été la reconnaissance par le gouvernement de Pedro Sánchez de la proposition marocaine pour le Sahara occidental comme étant "la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste" pour mettre fin au conflit sahraoui. Le pays nord-africain propose une large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions de l'ONU, et cette option bénéficie d'un soutien important, y compris de la part des États-Unis, de l'Allemagne, des Émirats arabes unis et de l'Espagne elle-même. En revanche, la proposition du Front Polisario d'organiser un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui, approuvée par l'Algérie, le grand rival régional du Maroc, bénéficie d'un soutien international moindre.
Après la reconnaissance espagnole, en avril 2022, le président espagnol Pedro Sánchez a rencontré le roi du Maroc Mohammed VI à Rabat, où ils ont établi la feuille de route qui marquerait les relations entre les deux nations dans les mois suivants. Par la suite, en février 2023, la Réunion de haut niveau s'est tenue à Rabat, en présence de Pedro Sánchez lui-même et du chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, au cours de laquelle d'importants accords ont été conclus sur diverses questions, y compris le contrôle des migrations, qui est si important pour les deux pays.