Marruecos prevé reducir los impuestos a los medicamentos en 2023

Dans un communiqué, le ministère marocain de la Santé précise que cette décision, qui sera notifiée dans le cadre du plan de la loi de finances 2023, s'inscrit dans la volonté du Roi Mohammed VI, qui place la santé et son accès aux Marocains au cœur des préoccupations nationales. Pour garantir l'accès des Marocains aux services de santé, le gouvernement cherche à contrôler la taxation des médicaments et des produits de santé. Des mécanismes sont mis en place pour introduire la TVA sur l'importation de ces produits, à partir de 2023. 

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, et le vice-ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, sont en train de finaliser une décision sociale visant à réduire la TVA sur les médicaments et les taxes sur les dispositifs médicaux, les appareils et les matériaux médicaux et paramédicaux importés. 

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale avait d'abord communiqué qu'il prenait des mesures imminentes pour développer et sécuriser le stock stratégique national de médicaments et de produits de santé exposés à des pénuries ou à des ruptures réelles ou potentielles d'ici 2023, afin de garantir un approvisionnement adéquat et continu et de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et atténuer toute rupture d'approvisionnement, précise le communiqué. 

À cet égard, un comité directeur réunissant toutes les parties concernées a été mis en place, indique le texte, ajoutant qu'il sera chargé de déterminer les besoins en médicaments et produits de santé liés à ce stock, notamment les médicaments de grande importance pour la thérapie.  

Cette réforme proposée par le ministère de la Santé a pour but de contribuer au plan gouvernemental d'amélioration du système de santé du Royaume. Cette réforme du système pour les cinq prochaines années sera soutenue par quatre piliers essentiels tels que la bonne gouvernance, la fondation de structures hospitalières de nouvelle génération, la formation de nouvelles compétences et la numérisation du système de santé, comme l'a indiqué le ministre dans une interview accordée à Le360. "En cinq ans, cette réforme, axée sur quatre piliers, donnera un système de santé complet et efficace", a-t-il déclaré. En ce qui concerne la numérisation, Khalid Aït Taleb a déclaré que son département travaillait à offrir des soins à distance et en temps réel en reliant les patients et les centres de santé. "La part des contribuables dans les dépenses de santé, actuellement de 60%, passera à 25% d'ici 2030 dans le cadre de cette réforme", a-t-il annoncé. 

Ces mesures seront également d'une grande aide pour les personnes souffrant de maladies mentales car, comme l'a signalé l'analyste de marché Abdelmajid Belaiche, on constate une augmentation alarmante de la consommation de psychotropes depuis le début de la pandémie. Ce sont les effets de la crise sanitaire sur la santé mentale des Marocains. Le volume en dirhams de la consommation totale de médicaments psychotropes est passé de 860 millions de dirhams en 2019 à 960 millions de dirhams en 2020 (soit une augmentation de 11%). En 2021, cette consommation s'élève à 980 millions de dirhams (soit une augmentation de 3 %), rapporte le360.

Khalid Aït Taleb est revenu sur l'accord d'investissement que son cabinet a signé avec une entreprise israélienne. Il a exprimé qu'un montant de 5 milliards de dirhams sera utilisé pour construire cinq hôpitaux, principalement à Berkane et Essaouira, avec une formule de gestion publique-privée et suivant un modèle gagnant-gagnant. "Après 10 ans, selon l'accord, ces hôpitaux seront la propriété de l'État marocain", a déclaré le ministre. 

Ce décret va également aider le système de santé car selon Newsweek, qui a publié son classement des 250 meilleurs hôpitaux du monde pour 2022 en collaboration avec l'institut Statista, aucun hôpital marocain ne figure sur la liste. Seuls deux hôpitaux des pays arabes sont classés parmi les meilleurs hôpitaux du monde. Il s'agit du King Faisal Specialist Hospital and Research Centre en Arabie saoudite (126e) et de la Cleveland Clinic Abu Dhabi aux Émirats arabes unis (129e).