Ces mesures ont été prises après que deux kamikazes ont attaqué une église sur l'île de Célèbes

L'Indonésie renforce la sécurité des églises après des attaques djihadistes

PHOTO/REUTERS - Joko Widodo, président de l'Indonésie

Les autorités indonésiennes ont renforcé vendredi la sécurité policière dans les églises chrétiennes à l'occasion de la célébration de la Semaine Sainte, après les attentats djihadistes perpétrés ces derniers jours dans le pays.

Ces mesures ont été prises après que deux kamikazes ont attaqué une église sur l'île de Sulawesi dimanche dernier et qu'une djihadiste a été tuée mercredi dernier en attaquant le siège de la police nationale à Jakarta.

"Je souligne à nouveau qu'il n'y a pas de place pour le terrorisme dans le pays. Nous devons nous unir contre le terrorisme", a déclaré hier le président indonésien Joko Widodo dans un communiqué, annonçant qu'il avait chargé la police nationale de renforcer la sécurité.

Au moins 20 personnes ont été blessées dimanche lorsqu'un couple marié a conduit une moto portant une bombe qui a explosé près d'une église à Makassar, dans le sud de Sulawesi.

L'attaque, qui a tué le couple, a coïncidé avec la messe du dimanche des Rameaux qui donne le coup d'envoi de la Semaine sainte, célébrée par la minorité chrétienne de l'archipel indonésien.

Trois jours plus tard, une femme de 25 ans portant un voile musulman a tiré sur plusieurs policiers au siège de la police nationale dans la capitale indonésienne et a été abattue par les agents, dont aucun n'a été blessé.

Les autorités pensent que l'attaquant a agi seul, inspiré par l'État islamique (EI).

En mai 2018, au moins treize personnes ont été tuées dans des attaques contre trois églises chrétiennes sur l'île indonésienne de Java, dans l'est du pays, qui ont été revendiquées par IS, le groupe djihadiste qui a ensuite formé un califat non reconnu dans certaines parties de la Syrie et de l'Irak en 2013 et 2014.

L'Indonésie, où 88 % de ses 260 millions d'habitants pratiquent l'islam, a subi plusieurs attentats djihadistes au cours des deux dernières décennies, dont celui perpétré sur l'île de Bali en 2002, qui a fait 202 morts.