Il est essentiel que chaque institution étatique remplisse son rôle

L'ONU demande à la Colombie d'être plus efficace dans la poursuite des attaques contre les leaders sociaux 

PHOTO/ONU - La représentante du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme en Colombie, Juliette de Rivero

La représentante du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme en Colombie, Juliette de Rivero, a plaidé jeudi pour que les institutions de l'Etat soient mieux coordonnées pour enquêter et poursuivre les responsables des assassinats de leaders sociaux dans le pays.  

"Il est très important que les institutions de l'Etat soient coordonnées pour enquêter efficacement et poursuivre tous les cas de meurtres, menaces et attaques contre les défenseurs des droits de l'homme et les leaders sociaux en Colombie", a-t-elle déclaré dans un communiqué.  

Elle a ajouté que pour lutter contre ces violations "il est essentiel" que "chaque institution étatique remplisse son rôle, qu'il s'agisse de contrôle, d'enquête ou autre, pour protéger les droits et pour clarifier, prévenir et punir ces crimes".  

Selon Mme. De Rivero, l'important est de "prévenir les meurtres, les attaques et les menaces contre les défenseurs des droits de l'homme et les leaders sociaux", quel que soit le nombre de cas qui se produisent.  

Il a rappelé que ces violations se produisent dans un contexte de violence accrue dans plusieurs territoires du pays, de sorte que l'État doit redoubler d'efforts pour remplir son obligation de garantir l'exercice de la défense des droits de l'homme.  

À cet égard, il a appelé le gouvernement colombien à aller de l'avant dans le démantèlement des groupes armés, à promouvoir une réforme rurale globale et à assurer la pleine présence de l'État dans les territoires.  

L'Institut d'études pour le développement et la paix (Indepaz) estime que 310 dirigeants sociaux et défenseurs des droits de l'homme ont été tués en 2020.  

Cependant, la mission de vérification des Nations unies en Colombie, dans son dernier rapport de décembre, a documenté 53 meurtres, dont ceux de cinq femmes, et analysé 74 autres cas.