Les navires marocains n'opéreront que vers les ports français et italiens

Marruecos reabre su espacio aéreo, pero mantiene cerrado el tráfico marítimo con España

AFP/MARCOS MORENO - Ferries pour Ceuta et Tanger dans le port d'Algeciras

Les frontières aériennes marocaines sont rouvertes après plus de deux mois de fermeture en raison de restrictions sévères visant à freiner l'expansion de la variante Omicron. Cette décision est un grand soulagement pour le secteur du tourisme du pays et une joie pour les près de 5 millions de Marocains résidant à l'étranger. Après la fermeture des frontières, Rabat a organisé plusieurs vols spéciaux de rapatriement, mais tous les citoyens n'ont pas pu rentrer dans le pays.

Plusieurs compagnies aériennes telles que Emirates Airlines et Ryanair ont déjà annoncé la reprise de leurs vols vers le Maroc. "Nous reconfirmons notre partenariat avec Ryanair, la première compagnie aérienne européenne, qui va à nouveau programmer des vols vers le Maroc, ce qui sera tellement bénéfique pour l'ensemble du secteur touristique national", a déclaré Adel El Fakir, directeur général de l'Office national marocain du tourisme (ONMT). Selon les chiffres de la compagnie aérienne, Ryanair relie le Royaume à 51 aéroports européens, ce qui en fait un acteur majeur du développement du trafic entre l'Europe et le Maroc avec plus de 117 lignes et quelque 2,5 millions de sièges.

Avec la réouverture des frontières, les grandes villes du Maroc se préparent à l'arrivée imminente des touristes. Selon les médias du pays, tous les acteurs du tourisme dans les villes se mobilisent pour accueillir les voyageurs. "Nos employés sont vaccinés et nous insistons pour qu'ils reçoivent leur troisième dose afin de contribuer au rétablissement", a déclaré Mehdi Amrari Joutey, un restaurateur de Marrakech, au média marocain Le360. Malgré le bonheur général au sein du secteur, certains se plaignent encore des conditions d'entrée, considérées par beaucoup comme "trop restrictives".

Les autorités sanitaires nationales ont classé les pays en trois groupes (A, B et C), en fonction de la situation épidémiologique de chaque nation. Un certificat de vaccination est la principale exigence pour tous les touristes, quelle que soit leur origine, et les personnes non vaccinées ne seront pas autorisées à voyager au Maroc. D'autre part, les ressortissants de certains des 77 pays de la liste B devront également présenter un test PCR négatif effectué moins de 48 heures avant d'embarquer pour le Royaume. De même, toutes les personnes débarquant dans le pays devront fournir leurs coordonnées, des informations sur leur séjour, mentionner les pays où elles se sont rendues auparavant et passer des tests antigènes. Les autorités offrent également la possibilité d'"un test supplémentaire à l'hôtel ou au centre de résidence 48 heures après l'entrée sur le territoire".

Pour ces raisons, certaines personnes liées au tourisme ont exprimé leur rejet de ces mesures. "En plus des trois doses, il est demandé au client de se soumettre à une PCR au départ et à un test antigénique à l'arrivée. Ces conditions d'accueil pèsent lourdement sur le choix d'une destination", explique à Le360 Jalil Habti, propriétaire d'une agence de voyage.

Les pertes au cours des deux dernières années de la pandémie sont estimées à 20 millions de voyageurs et à 90 milliards de dirhams (80 millions d'euros). Pour atténuer les dégâts, le gouvernement a conçu un plan d'urgence pour les entreprises liées au tourisme d'une valeur de deux milliards de dirhams (1,8 million d'euros). Une campagne de publicité internationale est également prévue pour promouvoir les voyages au Maroc.

L'espace maritime s'ouvre aux ports français et italiens

Le ministère marocain du Transport et de la Logistique a annoncé la réouverture des frontières maritimes du royaume, bien que les liaisons avec l'Espagne restent suspendues. Les navires marocains ne feront escale que dans les ports français et italiens, comme l'a indiqué le ministère. Les ports espagnols ont déjà été exclus de l'opération Marhaba (Opération Traversée du Détroit) l'été dernier dans le cadre de la crise diplomatique entre Rabat et Madrid. Ce conflit a commencé avec l'entrée de Brahim Ghali en Espagne en avril et s'est intensifié en mai avec l'entrée de milliers de migrants dans la ville autonome de Ceuta.

De son côté, le ministère espagnol de l'Intérieur a ordonné la reprise des vols de rapatriement des migrants irréguliers des îles Canaries vers le Maroc, selon l'agence de presse EFE. Toutefois, comme le soulignent les autorités, l'autorisation ne sera pas automatique et générale, car les protocoles sanitaires doivent être respectés et chaque cas de rapatriement doit être autorisé.