Proposition de reporter d'un an l'exposition universelle de Dubaï en raison de la COVID-19
Le Bureau international des expositions (BIE) a proposé mardi de retarder d'un an l'exposition universelle de Dubaï en raison de la pandémie de coronavirus, à la demande du pays hôte. Le Comité exécutif de 12 membres, sous présidence française, a adopté à l'unanimité cette proposition, qui doit être approuvée par les deux tiers des 171 États membres lors de l'Assemblée générale, qui votera à distance du 24 au 29 avril.
Dubaï s'attend à recevoir 25 millions de visiteurs à son exposition, dont 11 millions d'étrangers, et à réaliser un chiffre d'affaires d'environ 30 milliards d'euros (environ 32,6 milliards de dollars). Si cette proposition de report est acceptée, le BIE a indiqué dans un communiqué de presse que l'Exposition universelle de Dubaï, dont la devise est ‘Connecter les esprits, construire l'avenir’, aura lieu entre le 1er octobre 2021 et le 31 mars 2022.
« Après avoir évalué les conséquences sans précédent de la pandémie de COVID-19 sur la santé publique, l'activité économique et les restrictions de circulation au niveau mondial, le Comité exécutif du BIE a recommandé à l'unanimité d'approuver la demande des Émirats arabes unis de retarder l'exposition », a-t-il déclaré. Comme pour les Jeux olympiques de Tokyo, les Émirats arabes unis ont demandé que, malgré le retard, le nom ‘Expo 2020 Dubaï’ soit maintenu.
Le secrétaire général de la BEI, Dimitri Kerkentzes, a exprimé sa conviction que les nouvelles dates permettront à l'Expo de remplir son rôle qui consiste à « unir les efforts collectifs dans l'objectif commun du progrès de l'humanité ». L'Expo sera « la meilleure plate-forme pour construire, avec un optimisme et un espoir renouvelés, un avenir meilleur et plus prometteur », a-t-il ajouté.
Le Président du Comité exécutif, Alain Berger, a félicité les Emirats pour avoir pris les mesures nécessaires pour un éventuel retard, « ce qui montre sa détermination et son engagement à accueillir une exposition mondiale vraiment inclusive et inspirante ». Certains des pays participants, tels que l'Allemagne et l'Autriche, avaient presque terminé leur pavillon à l'Expo.
Le ministre émirati de la coopération internationale et directeur général de l'Expo, Reem Al Hashimy, a assuré qu' « elle travaillera avec les pays membres pour adapter les efforts aux nouvelles dates ».
Ce n'est pas la première fois qu'une exposition doit changer de date. En 1937, l'exposition universelle de Paris a ouvert avec plusieurs mois de retard, tandis que l'exposition d'Haïti de 1949 a dû attendre plusieurs mois pour ouvrir sa partie internationale. L'exposition de Rome en 1942 est suspendue alors qu'un pavillon entièrement dédié à Benito Mussolini a déjà été construit. L'édition de Bruxelles de 1958 a également été modifiée et l'édition de Philadelphie de 1976 a été annulée, tandis que Moscou a cédé l'édition de 1967 à Montréal et Chicago a cédé l'édition de 1992 à Séville.