L'armée marocaine a déployé des troupes dans la région pour faciliter les opérations de secours

La région du Haut Atlas est la plus touchée par le tremblement de terre au Maroc

AFP/FADEL SENNA - Une femme se tient devant les décombres des bâtiments détruits après le séisme meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre dans le village d'Imi NTala, près d'Amizmiz, au centre du Maroc, le 10 septembre 2023

Le tremblement de terre de magnitude 6,8 qui s'est produit vendredi 8 septembre en fin de journée a particulièrement touché la ville de Marrakech et les cinq provinces entourant l'épicentre du séisme.

L'attention et les secours se sont d'abord portés sur la ville de Marrakech, où d'importants dégâts personnels et matériels ont été signalés, en particulier dans la médina, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1985 et l'une des principales attractions touristiques du Maroc. En 2022, la ville a attiré plus de 2,2 millions de visiteurs.

REUTERS/NACHO DOCE - Des équipes d'urgence se tiennent dans les décombres après un tremblement de terre meurtrier à Amizmiz, au Maroc, le 10 septembre 2023

De nombreuses maisons et bâtiments traditionnels situés dans les rues étroites de la vieille ville de Marrakech ont été touchés ou se sont effondrés, tandis que les citoyens se sont entassés sur les places dans la crainte de nouvelles répliques.

Des parties des célèbres murs rouges et de la mosquée Koutoubia ont également été touchées par le tremblement de terre, qui a jusqu'à présent coûté la vie à 2 681 citoyens marocains.

AFP/FADEL SENNA - Des volontaires fouillent les décombres des maisons effondrées dans le village d'Imi NTala, près d'Amizmiz, au centre du Maroc, après le séisme meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre, 10 septembre 2023

Haut Atlas

Outre Marrakech, le tremblement de terre a également causé d'importants dégâts dans de nombreux villages du Haut Atlas et de la vallée d'Ouargane. La situation dans ces régions est particulièrement compliquée, car les voies de communication sont rares en raison du relief, et certaines routes et lignes téléphoniques ont été rendues inutilisables par le tremblement de terre.

AP/MOSA’AB ELSHAMY - Un télescope à l'Observatoire de l'Oukaimeden, situé dans les montagnes du Haut Atlas à une altitude de 2750 m, à Oukaimeden, au sud de Marrakech, au Maroc

L'épicentre du séisme se trouvait à environ 50 kilomètres à l'ouest d'Oukaimeden, une station de ski populaire dans les montagnes de l'Atlas. Certains villages étaient tellement isolés qu'il a fallu plus d'une journée pour commencer à recevoir de l'aide.

L'armée marocaine a réussi à se frayer un chemin dans les montagnes et les premiers convois ont commencé à arriver dans les villages les plus touchés dès les premières heures du samedi 9 septembre.

De nombreuses images du déploiement de l'armée ont été diffusées sur les réseaux sociaux, avec de longs convois de camions se dirigeant vers les zones sinistrées et même des hélicoptères de transport et de sauvetage, qui ont atteint les endroits les plus difficiles d'accès.

La construction en briques de terre typique de la région a entraîné des dégâts beaucoup plus importants. À proximité immédiate de l'épicentre se trouvent des villages comme Addasil, Amizmiz et Azgour, ce dernier étant un village d'environ 200 habitants, où l'on a enregistré plus de 15 décès.

AFP/FADEL SENNA - Des personnes portent les restes d'une victime du tremblement de terre meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre, dans le village d'Imi NTala, près d'Amizmiz, au centre du Maroc, le 10 septembre 2023

D'importants dégâts ont également été signalés à Moulai Brahim, où une cinquantaine de personnes ont été tuées. Dans cette ville touristique, qui offre une vue imprenable sur les gorges et les vallées du Haut Atlas, d'importants dégâts matériels ont également été constatés sur des bâtiments tels que la mosquée.

AFP/PHILLIPPE LÓPEZ - Bâtiments endommagés après le séisme meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre dans le village de montagne de Moulay Brahim, dans la province d'al-Haouz, au centre du Maroc

À Tinmel, les dégâts sont également considérables, notamment à la mosquée historique du XIIe siècle, l'un des sites historiques les plus importants du Haut Atlas. Un monument qui était sur la liste d'attente pour être classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et dont il ne reste aujourd'hui que quelques murs.

AFP/PHILLIPPE LÓPEZ - Des habitants passent devant les maisons endommagées après le tremblement de terre meurtrier de magnitude 6,8 du 8 septembre dans le village de montagne de Moulay Brahim dans la province d'al-Haouz, au centre du Maroc, le 10 septembre 2023

Le ministère marocain de la Culture s'est engagé à fournir les fonds nécessaires à sa restauration.

Selon le Service géologique des États-Unis (USGS), les tremblements de terre de cette ampleur sont "rares, mais pas inattendus" au Maroc. Le tremblement de terre le plus tragique de l'histoire récente du Royaume s'est produit en 1960 et a tué plus de 12 000 personnes.

PHOTO/ Maxar Technologies/Handout vía REUTERS - Une image satellite montre des bâtiments effondrés après un puissant tremblement de terre à Moulay Brahim, au Maroc, le 10 septembre 2023

À cette occasion, l'épicentre se trouvait près de la ville d'Agadir, à quelque 120 kilomètres au sud-ouest de l'épicentre du tremblement de terre du 8 septembre.