Abu Dhabi : le nouveau cœur de la bataille contre le COVID
En cette année où la société mondiale a dû faire face à une pandémie qui touche tous les continents, la coopération et le développement technologique ont été les facteurs clés qui ont permis de franchir une étape historique : le développement du vaccin contre le COVID. Des laboratoires internationaux ont réussi à mener à bien en une seule année un processus de développement de la vaccination qui avait pris au moins 4 ans.
Le fait qu'il s'agisse d'un problème de santé d'ampleur mondiale qui a paralysé les modes de vie courants et donc la croissance économique a rendu urgent le développement d'un vaccin pour atténuer ces effets. Il existe actuellement 9 types de vaccins différents qui ont été administrés dans différents pays dans un exercice de mondialisation et de coopération, le vaccin Pfizer-Biontech étant la dose la plus utilisée.
C'est dans ce contexte que s'est tenu le Sommet mondial sur la vaccination et la logistique, organisé par le Consortium Hope à Abu Dhabi. L'OMS, la Fondation Gates et Novavax, entre autres, sont intervenus lors de cet événement virtuel. Des actions mondiales ont été discutées afin de garantir que le processus de vaccination et la livraison massive de vaccins atteignent tous les pays aussi rapidement et efficacement que possible. Le Dr Richard Hatchett, directeur général, a déclaré : "Bien que les tendances soient sur la bonne voie, nous devons agir rapidement et ensemble pour éviter de nouvelles infections et de nouveaux décès.
Dans ce qui est salué comme une "réalisation scientifique sans précédent", le système financier COVAX de l'Organisation mondiale de la santé a pris le devant de la scène. Grâce à ce système, les pays du monde entier ont pu bénéficier de l'utilisation du vaccin dans le cadre d'une distribution équitable des vaccinations. Ainsi, COVAX livrera un total de 2 milliards de vaccins dans 190 pays et territoires, dans le cadre d'un processus où "à ce jour, plus de 1,1 million de doses ont été administrées et plus de vingt pays devraient recevoir des centaines de milliers de doses dans les semaines à venir".
Le lancement du vaccin COVID-19 a été décrit lors du Sommet mondial comme "le plus grand défi logistique depuis la Seconde Guerre mondiale". C'est pourquoi les esprits les plus brillants du monde se sont réunis pour résoudre ce casse-tête logistique et ont concentré le lancement depuis Abu Dhabi. Une autre des principales raisons pour lesquelles le pays du Golfe persique est à la tête de ce mouvement de production et de transport de vaccins est son enclave géostratégique.
Dans cette ligne, cet approvisionnement en vaccins vise à atteindre 20% de la population de chaque pays participant au cours de 2021. L'objectif est de protéger les personnes les plus exposées au virus afin, d'une part, de "conférer une immunité" et, d'autre part, d'"éviter de tomber gravement malade" et de sauver des vies.
Abu Dhabi a été désigné comme centre logistique pour la distribution du vaccin avec le lancement du Consortium Hope. En collaboration avec des entités d'Abu Dhabi et des leaders internationaux, le consortium vise à constituer une chaîne d'approvisionnement complète pour le transport des vaccins dans le monde entier.
Le secrétaire adjoint du ministère de la santé, le Dr Jamal al-Kaabi, a déclaré que le Consortium Hope représentait "une chaîne d'approvisionnement complète" et a affirmé que "nous visons 18 000 milliards de vaccins d'ici la fin de l'année, ce qui représente la plus grande capacité de production de vaccins au monde". D'autre part, le vice-président des ventes du groupe Etihad Aviation a déclaré que la compagnie aérienne nationale d'Abou Dhabi ainsi que la logistique du consortium lui-même "sont essentielles pour faire d'Abou Dhabi un système de transport et de logistique mondial capable de livrer des vaccins dans le monde entier". Dans cette optique, le progrès technologique a été l'une des pièces maîtresses permettant à la capitale des Émirats de devenir un pays leader dans le domaine du transport et de la distribution.
Sam Khan, PDG de TLME, a déclaré : "Nous avons tous traversé une période difficile, et la chaîne d'approvisionnement passe souvent inaperçue. Cependant, en ces temps difficiles, de nombreuses personnalités, des entreprises clés et nos gouvernements régionaux se sont levés et ont tenu leurs promesses."
Selon les différents intervenants, la coopération entre les pays est essentielle pour lutter contre la pandémie, car il s'agit d'un problème mondial qui est encore aggravé par les différentes variantes du COVID, mutées par le processus de transmission étendu. Pour le Dr Soumya Swaminathan, "les vaccins ne sont pas seulement pour le COVID, ils sont un instrument d'espoir".
À cet égard, Abu Dhabi se présente comme une plateforme logistique mondiale qui fait office de fournisseur international de vaccins. Dans cette crise sanitaire, le vaccin ne suffit pas s'il ne peut être livré car, selon le président du département de la santé, Abdullah al-Hamed, "développer un vaccin n'est que le premier pas vers une solution, faire parvenir ce vaccin à tout le monde, tout en maintenant une solide intégrité de température, est un défi égal en soi". Cela renforcerait encore la course des Émirats arabes unis au leadership mondial en matière de vaccination contre les pandémies.
Cela s'ajoute à la coopération entre Sheikh Abdullah bin Zayed, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et le ministre chinois des Affaires étrangères Wan Ying, qui a abouti au lancement de la première ligne de vaccins COVID-19 aux EAU.
En réponse aux soupçons controversés de "tourisme de vaccination", Abu Dhabi a pris ses distances par rapport à cette accusation, affirmant que les vaccins ne sont fournis qu'aux "résidents et aux ressortissants". D'autre part, la vaccination dans le pays est pour l'instant "volontaire", bien qu'elle ait fait l'objet d'une vaste campagne d'appel à la société pour qu'elle se fasse vacciner.
Actuellement, Israël est le pays où la couverture vaccinale est la plus élevée, avec 112 doses fournies pour 100 habitants. Il est suivi par les Émirats arabes unis et le Chili avec respectivement 72,6 et 44,3 doses.
En revanche, un an après la détection du premier cas de COVID-19 en Espagne, la situation épidémiologique reste préoccupante. Les données fournies par le ministère de la santé font état d'un total de 3 255 324 cas confirmés en Espagne et de 75 010 décès, des chiffres qui vont augmenter au fil des heures. Le vaccin représente l'une des principales et seules mesures pour atténuer cette crise sociale qui, peu à peu, fait face à un progrès technologique rapide permettant l'immunisation sociale. Bien que dans notre pays le rythme de la vaccination soit lent, les vaccins sont régis comme une sortie d'espoir où l'on commence à entrevoir la lumière au bout du tunnel.