Ce qui se cache derrière le scandale de l'arbitrage contre le Real Madrid à Valence
Le collectif des arbitres est dans un puits sans fond depuis plusieurs saisons. La VAR n'a jamais été comme cette Coupe du monde en Russie qui semblait résoudre tous les problèmes et empêcher Henry de marquer un nouveau but décisif à l'aide d'une balle à la main.
Mais l'Espagne est différente. Même si dans le reste de l'Europe, il y a eu des controverses, dans ce pays, c'est un clivage qui s'est installé. Dans ce pays, il s'agit d'une clameur alimentée par le fanatisme de certains médias et journalistes enrôlés dans les rangs de la critique radicale et de la défense de certaines couleurs au détriment de la vérité.
Un jour viendra où les célèbres vidéos du Real Madrid arriveront sur Netflix et deviendront un objet de culte. Pour l'instant, ces minutes d'images contre le collectif arbitral n'ont pas plu aux joueurs ni aux protagonistes, même s'ils affirment n'en avoir jamais vu. Le FC Séville a déjà dénoncé la campagne, Xavi dit qu'elles influencent la façon dont le Barça est sifflé et Tebas s'est joint aux plaintes parce qu'elles ternissent son produit.
Tout cela ressemble à une exagération du madridismo devenu fou. Un ordre "venu d'en haut" parce qu'ils veulent montrer que la compétition nationale est une misère et que la Superliga est l'avenir. Jusqu'à ce que Gil Manzano arrive et leur donne raison. Ce n'est pas tant qu'il y ait une campagne ou une main noire contre le Real Madrid, mais que le niveau des arbitres en Espagne a beaucoup baissé et que leur relation avec la VAR a empiré
Mateu Lahoz s'est retiré dans les médias pour dénoncer le fait que le Comité technique des arbitres rend ses employés fous et que l'affaire Negreira a terni le nom du collectif à vie. Mais il suffit de regarder quelques décisions clamées où ils se sont trompés au point de penser que, soit ils sont très mauvais, soit ils ont quelque chose contre certaines équipes, il n'y a pas que le Real Madrid qui vit en se plaignant des décisions arbitrales.
La réalité est que Gil Manzano avait prévenu que le corner que le Real Madrid allait prendre à Mestalla était le dernier jeu. Il aurait pu siffler la fin du match lorsque le ballon a survolé la surface ou lorsqu'il a été dégagé, il a porté son sifflet à sa bouche lorsque Brahim a contrôlé et il a fini par siffler lorsqu'il a traversé. Lui seul sait ce qui lui est passé par la tête pour ne pas arrêter le jeu plus tôt. De plus, ce genre de jeu est courant dans le football et, dès qu'un joueur touche le ballon en provenance du coin, on siffle bruyamment la fin du match pour ne pas laisser de seconde chance.
Bellingham a marqué un "fucking goal" qui n'a pas été inscrit au tableau d'affichage et qui pourrait lui coûter deux matches pour avoir manqué de respect à l'arbitre. Cela n'a pas d'importance. Le Real Madrid a remporté la Liga. Gérone se dégonfle après sa défaite contre Majorque et le Barça ne peut pas non plus se dégonfler, d'autant que les blessures de Pedri et De Jong lui mettent des bâtons dans les roues.
Si on enlève le bruit de fond, les vidéos commandées pour se plaindre du cas Negreira et les estomacs reconnaissants qui défendent le club dans les talk-shows, on se retrouve avec un système arbitral dégradé et en proie à un doute permanent. Gil Manzano n'ira pas au frigo et sa participation au championnat d'Europe n'est pas compromise. La CTA ne semble pas voir d'inconvénient à sa façon de siffler la fin du match. Ils resserrent les rangs autour des arbitres comme à l'époque de Villar et de Sánchez Arminio où ils répétaient sans cesse que nous avions les meilleurs arbitres d'Europe.
Il est clair que quelque chose est devenu incontrôlable dans cette profession. La pression, ce n'est plus la une des journaux avec le visage d'un arbitre et une cible sur sa tête, c'est maintenant plusieurs minutes de discours à la radio et à la télévision. Des chaînes officielles qui soumettent la profession à des vidéos et une opinion publique aux yeux injectés de sang qui attend une erreur pour l'attaquer sans pitié.
La VAR siffle depuis Las Rozas des jeux que l'arbitre ne voit pas sur le terrain, zoome sur des frictions minimes ou serre le jeu pour trouver une raison d'annuler tout le reste. D'un côté, des arbitres en activité, de l'autre, des arbitres à la retraite ou des arbitres qui vont siffler la semaine suivante sous la supervision d'autres collègues... des manuels de style qui changent chaque semaine et des jeux qui perdent leur naturel après des révisions de plus de cinq minutes.
Les cartons bleus ne résoudront rien. Les arbitres deviennent de moins en moins arbitres et le football devient de moins en moins football. Ce n'est pas un problème du Real Madrid, c'est le problème d'un sport comprimé et étouffé qui est difficile à résoudre