La finale de Paris restera dans les mémoires non seulement pour avoir été la 14e du Real Madrid, mais aussi pour le désastre de l'UEFA à l'entrée des stades et pour la délinquance juvénile affichée dans la capitale française

Le Real Madrid remporte la 14ème édition dans un chaos organisationnel sans précédent

France Soccer Champions League Final - Les supporters de Liverpool attendant aux portes du Stade de France

Le Real Madrid a remporté sa quatorzième Ligue des champions à Paris, déjà la cinquième en neuf ans pour les madridistas. Malgré cela, ce qui promettait d'être un jour de fête a été marqué, tout d'abord, par le désastre organisationnel de l'UEFA et, peu après, par le crime qui a balayé les environs du Stade de France. Si le spectacle était censé se dérouler à l'intérieur, ce qui s'est passé avant et après le match restera également dans l'histoire de la Ligue des champions.

L'UEFA a dû reporter le début de la finale à deux reprises, et le match a finalement débuté à l'heure inhabituelle de 21 h 37. La sécurité du stade n'a pas pu retenir les centaines de supporters sans billet qui voulaient contourner tous les contrôles et accéder au Stade de France, tandis que d'autres, munis de billets, attendaient dans de longues files d'attente qui ne progressaient pas. Des images télévisées ont montré des supporters escaladant les clôtures extérieures pour accéder au stade le plus rapidement possible, avec ou sans billet. Un chaos organisationnel que les agents de sécurité n'ont pas pu contrôler, et qui s'est prolongé jusqu'au début du match. 

La porte d'entrée pour les fans de Liverpool n'a pas coulé à flots. Plus de 20 000 supporters anglais avaient voyagé à Paris sans billet et, étant donné l'organisation, ils voulaient tous entrer. En s'entraidant, beaucoup d'entre eux ont fini par regarder un match qu'ils n'avaient pas le droit de voir. Comme si cela ne suffisait pas, ceux qui étaient déjà passés avec un ticket, envoyaient le même ticket à d'autres qui ne l'avaient pas, et qui arrivaient aux portes avec un ticket qui avait en fait déjà été lu. Tout cela a retardé un match qui, par moments, semblait impossible à démarrer.

Mais si ce qui s'est passé avant la finale est plus la faute de l'UEFA que d'autres facteurs, ce qui s'est passé après n'a rien à voir avec l'organisation, et tout à voir avec la criminalité d'un quartier de Saint-Dennis qui a laissé une très mauvaise image. Des criminels organisés ont tenté et réussi à voler des portefeuilles et des téléphones portables à des dizaines de supporters quittant le stade. Les supporters madrilènes avaient déjà souffert à l'approche du match, lorsque la Fanzone était devenue un nid de criminels impossible à contrôler par la police française. 

Ils ont affronté tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin, ciblant principalement les personnes âgées et les femmes et leur demandant de l'argent, des téléphones portables, des portefeuilles... Des voleurs entièrement organisés qui ont semé la panique à l'extérieur du stade. Les fans ont décidé de se réunir, en groupe, pour se rendre forts, mais pas seulement. Le métro est aussi devenu un labyrinthe dont sortir avec toutes ses affaires est la plus grande réussite.

Pour toutes ces raisons, cette finale de la Ligue des champions restera longtemps dans les mémoires. Le spectacle qui s'est déroulé sur le terrain entre deux des meilleures équipes du moment a été mélangé à tout ce qui s'est passé à l'extérieur, ce qui n'est pas rien, et qui a semé le chaos dans un jour réservé à la joie et aux célébrations, mais qui a fini par laisser une très mauvaise impression tant des fonctions de l'UEFA que du niveau de délinquance qu'elle gère dans la capitale française.