La magie de Brahim donne l'avantage au Real Madrid dans le derby de la Ligue des champions
Cinq minutes avant neuf heures du soir, les quatre mille supporters de l'Atlético de Madrid qui se sont rendus au Santiago Bernabéu ont décidé de déshonorer la minute de silence pour Javier Dorado en criant « Madridistes, fils de... ! ». Le reste de l'état a décidé de faire taire ces sans-cœur en applaudissant à la mémoire de l'ancien joueur blanc. Des moments tendus, qui ne doivent pas être justifiés parce qu'ils étaient attendus, alors que c'est un défunt qui doit être respecté.
Le derby européen a commencé avec un Real Madrid survolté au point de réaliser une action ultra-rapide dans laquelle Valverde a adressé une passe en retrait à Galán, qui a profité de l'occasion pour pénétrer dans la surface et centrer un ballon inaccessible pour Oblak. Le premier but est intervenu après quatre minutes, à la suite d'une erreur défensive de la défense rojiblanca.
Ce fut le match des hommes d'Ancelotti. Ils ont attendu leur chance et se sont repliés en défense avec un milieu de terrain musclé grâce à Tchouaméni et Camavinga, où Brahim jouait le rôle de Ceballos. En défense, Asencio faisait son retour dans le onze et Valverde sur le flanc droit avec un bandage à la cuisse qui ne lui a permis de jouer que 80 minutes de pur football.
Simeone a décidé de prendre le contrôle du ballon avec De Paul et Barrios tandis que Simeone et Lino tentaient de pénétrer sur les ailes. Et c'est là que le but est arrivé. Les défenseurs de circonstance de Real Madrid commettent de petites erreurs qui coûtent des buts. Seul Asencio est performant car quelque chose arrive à Rüdiger, comme on a pu le voir à son bandage et à sa façon de courir lors du match contre Betis. Ce qui est arrivé à Mendy est une loterie qui, dans ce match, a tourné en faveur de Real Madrid car il n'a pas commis d'erreurs et une chevauchée aurait pu finir le but.
Un mauvais dégagement sur le côté gauche de Camavinga a permis à Julián Álvarez de fabriquer un tir parfait qui s'est terminé au fond du but de Courtois. Deux buts en une demi-heure. Deux erreurs défensives qui ont laissé le derby de la Ligue des Champions très ouvert.
Il n'y a pas eu de changements en seconde période. Seulement au niveau de l'état d'esprit et l'Atlético a pris les commandes du match. Il a enfoncé le Real Madrid sur son terrain, mais n'a tiré qu'une seule fois au but, sur une frappe de Griezmann. Brahim attendait son heure. Une performance spectaculaire pour remplacer Ceballos et Bellingham.
À la 55e minute, il pénétra dans la surface et se joua de Giménez qui finit à ses pieds après un dribble impossible et un tir à ras de terre qui se transforma en deuxième but de Real Madrid. La folie s'empara des tribunes et l'international marocain se fondit dans la foule du Bernabéu pour célébrer un but d'une importance capitale. À son retour, Ancelotti lui a parlé à l'oreille de sa nouvelle position après les changements, mais le Malaguène était plus occupé à dire à Simeone « Parle maintenant ! » après ses paroles dans la pré-match où, étonnamment, il a assuré qu'il ne jouerait pas au milieu de terrain blanc sans donner plus d'explications.
Mbappé et Vinicius ont disparu du match. Selon certains journalistes qui connaissent bien l'actualité du Real, quelque chose ne va pas avec le Français. Ce n'est pas un mal de dents et sa performance laisse la porte ouverte aux rumeurs. Le Brésilien n'était pas non plus à son meilleur niveau, bien qu'Ancelotti ait mis fin à la polémique en assurant que Mbappé n'avait rien et que la défense de l'Atlético était infranchissable. Le Cholo a également voulu mettre en valeur les attaquants blancs en louant leur capacité à se sacrifier en défense.
L'Euroderby s'est terminé avec Endrick qui a joué 10 minutes à la place de Brahim pour voir si son instinct de buteur pouvait offrir le troisième but à Madrid, mais c'est Vinicius qui a eu une occasion très nette dans les arrêts de jeu après un bon pressing de toute l'équipe. Lucas et Modric ont été les autres changements d'Ancelotti. Le Croate à la 60e minute pour éviter de plus grands désastres de la part de Camavinga et le Galicien à la 80e minute pour éviter la blessure totale de Valverde.
Simeone n'a pas été très judicieux avec ses cinq changements. Il a retiré Simeone et Lino à la 60e minute et Griezmann et De Paul à la 70e, ce qui a désemparé l'équipe. Correa et Sorloth étaient son plan B en attaque, mais Asencio a de nouveau été suprême au centre de la défense.
Tout reste ouvert pour le match retour au Metropolitano. La deuxième partie de ce derby de la Ligue des champions décidera quelle équipe se qualifiera pour les quarts de finale et affrontera Arsenal qui attend déjà après le 1-7 contre le PSV. Bellingham reviendra et on attend une amélioration de Valverde. L'Atlético se confiera à son stade, à son public... et même à ceux qui ont fait sensation au Bernabéu.