L'équipe andalouse remporte son sixième titre européen et jette les bases d'un avenir réussi

La Séville de Lopetegui 

The Seville of Lopetegui 

#SixCups
Séville a remporté quatre titres de l'UEFA Europa League et deux Coupes de l'UEFA. Six titres en quinze ans pour une équipe de la catégorie intermédiaire supérieure du championnat espagnol, qui doit se réinventer chaque saison pour être compétitive. Pour une équipe qui vit en lutte permanente contre des moulins à vent qui réclament les champions chaque saison, sans toutefois les contester.

#Confinement
La victoire sur l'Inter Milan en finale à Cologne est plus qu'un simple titre. Julen Lopetegui a formé une équipe compacte qui a subi un revers juste avant l'internement. La reprise de la ligue espagnole a présenté un Séville amélioré. La pause est venue de Banega, Diego Carlos, De Jong, Vaclik, Escudero, Reguilón, Ocampos... revenus avec l'envie de manger la fin de la saison et branchés pour profiter du nouveau format de l'Europa League. 

#Finals2020
Lopetegui savait que le titre européen se rapprochait de la finale allemande. Un entraîneur aussi méthodique fait un meilleur usage de ce genre de situation. La ligue a servi de navette pour se remettre en forme. Bien que le travail d'équipe effectué par l'entraîneur basque ait été encore plus efficace. 

#Leicester
Les joueurs de la Dream Team de Cruyff disent que ce qu'ils ont fait, c'est jouer au football entre amis. Qu'ils se sont amusés à jouer et à gagner. Il y avait de la pression, mais elle n'était pas sur leurs épaules. C'est ce que recherchent de nombreux entraîneurs lorsqu'ils ont du succès avec des équipes qui n'ont pas l'habitude de gagner. C'est ce qui est arrivé au Leicester de Claudio Ranieri lorsqu'il a remporté le Premier ministre en 2016, à Alaves de Mané qui était finaliste de l'UEFA en 2001 ou à Majorque d'Hector Cúper lorsqu'il a perdu la finale de la Coupe des vainqueurs de coupe en 1999 contre la Lazio de Eriksson. 

#Travail
Le travail des Lopetegui avec Séville n'est pas nouveau. À Porto, il a rédigé le manuel qui allait plus tard mener à l'équipe espagnole. La Coupe du monde en Russie avait l'air bien. L'Espagne nous a fait voir du bon football, de bons mouvements, des coups de pied arrêtés... dans le premier match contre le Portugal. Mais Rubiales a décidé de se préoccuper de ses propres intérêts, nous a tiré dans le pied et a mis un autocar dans la rue qui retournera un jour à La Roja. 

#DelNido
Séville n'était pas la meilleure équipe pour Lopetegui, mais renoncer à un club de ce niveau est compliqué. Une équipe qui vit dans une lutte utopique permanente avec le Real Madrid et le Barcelone. Ils grincent des dents lorsqu'ils visitent le Sánchez Pizjuán et disparaissent de la carte le dimanche suivant. Leur masse sociale est débattue par les présidents qui veulent obtenir le trône de la ville en présidant le club. Del Nido est toujours sur le sentier de la guerre pour prendre le Sánchez Pizjuán. Historiquement, les actions ont toujours été menées main dans la main et le football a souffert de la guérilla interne. 

#SellYLose
Un club de vente. Comme tous ceux qui ne sont pas du Real Madrid et du Barcelone. Monchi gagnait des euros chaque fois qu'il amenait des joueurs inconnus qui étaient réévalués en une seule saison. De Baptista à Ocampos en passant par Álves, les caisses de Séville ont pu être saines en échange d'une perte de régularité en Espagne et en Europe. 

#RealMadrid
Leur relation idyllique avec la Coupe de l'UEFA et, surtout, avec la Ligue européenne de l'UEFA ressemble quelque peu à celle qu'entretient le Real Madrid avec la Ligue des champions. Les Andalous sont déjà reconnus en Europe par d'autres clubs et joueurs. Le propriétaire de l'Europa League a su imprégner le sentiment sévillan et profiter de l'inertie des titres. Les joueurs qui atterrissent à Nervión se concentrent rapidement sur leur but lorsqu'ils voient les coupes à la fenêtre. 

#Bon temps
Maintenant viennent les bons moments pour Séville. Au milieu d'une pandémie qui peut peser sur le football pendant plusieurs années, Lopetegui a formé une équipe unie avec le désir de remporter des titres. Si Monchi tient bien l'équipe alors que les grands ont du mal à signer, il pourra remporter des titres. 

#Reguilon
Lopetegui a l'un des meilleurs buts d'Espagne avec Vaclik et pourrait l'améliorer si Monchi négocie bien avec Gérone pour obtenir Bono. Banega a donné ses meilleures années à Séville par polémique. Il pourra désormais se rendre en Arabie Saoudite et laissera un vide important dans le milieu de terrain. Reguilón ne reviendra pas au Real Madrid. C'est un non-sens que Zidane préfère Marcelo, mais c'est peut-être le club blanc qui veut gagner un peu d'argent avec sa vente dans une année de vaches maigres. Si Séville achète le latéral, il fera de bonnes affaires à court terme et mieux encore à long terme avec une vente future. Ocampos et De Jong assurent les buts. Le Néerlandais a été lent à exploser, mais sur le banc, il a eu une personne mystérieuse qui est spécialisée dans le pressage des joueurs jusqu'à ce que tout le football qu'ils ont à l'intérieur ait disparu. 

#Fondation
Séville a jeté les bases de l'avenir à Cologne. Un score de 3-2 contre le tout puissant Inter Milan créé pour gagner sur la base d'un investissement en dit long sur ce dont Lopetegui est capable avec des joueurs impliqués. Il reste maintenant que l'environnement respecte l'équipe. Que la paix règne dans les bureaux. Que les actionnaires qui sont en désaccord entre eux n'élèvent pas la voix pour défendre leurs intérêts. Que la presse proche cesse de comparer l'équipe aux grands d'Europe et n'applaudisse pas les défaites quand elles sont malvenues. Monchi s'occupera du reste... et Julen s'occupera de la victoire.