Tanger, un candidat possible pour accueillir la Formule 1

Le roi du sport automobile, où les plus grandes avancées de la technologie automobile sont mises à l'épreuve entre les mains des meilleurs pilotes du monde, a jeté son dévolu sur le Maroc.

Dans un sport où les différences se mesurent en millimètres et en grammes, où la stratégie et l'habileté des pilotes s'opposent à la perfection des voitures, le Maroc figure sur la liste des nouvelles destinations possibles pour la Formule 1. La FIA a proposé d'accueillir un Grand Prix de Formule 1, un grand pas pour le sport automobile dans ce pays d'Afrique du Nord et un nouveau défi pour les pilotes et les équipes qui s'affronteront à Tanger.  

Dans le cadre de la célébration d'événements sportifs, la Fédération Internationale de l'Automobile a envisagé l'option de sélectionner Tanger comme candidat pour accueillir un Grand Prix de Formule 1 dans les années à venir. À plusieurs reprises, le président de la Formule 1, Ben Sulayem, a exprimé son désir de voir l'Afrique représentée sur le continent.

Entrer dans le monde de la Formule 1, c'est entrer dans une spirale de bénéfices au niveau national et local, mais aussi pour les sponsors et surtout pour les spectateurs. Augmentation de la visibilité, de l'audience, de la participation et de l'investissement sont quelques-uns des avantages liés à l'organisation d'un Grand Prix.

Le Maroc a déjà accueilli un Grand Prix de Formule 1 par le passé, mais cela remonte à 1958. L'intégration de l'Afrique dans le sport mondial pourrait être l'une des clés de la capacité du pays nord-africain à accueillir des courses dans les années à venir.  

Depuis l'arrivée de la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010, la plupart des événements sportifs organisés sur le continent africain ont eu lieu au Maroc.  

Une tournée au Moyen-Orient au cœur des négociations

Dans une compétition anglo-saxonne à l'accès très limité, les règles du jeu et les directives sont claires et précises, ce qui fait de la Formule 1 un sport très compétitif et exigeant.  

Du calendrier aux tenues, la Formule 1 est un sport où rien ne passe inaperçu. Selon toute vraisemblance, si un Grand Prix devait avoir lieu à Tanger, il s'agirait d'une course de nuit, ce qui renforcerait encore la sensation de vitesse, mais pas la nervosité des pilotes, qui ne seront pas affectés par les plus de 2 millions de lumières LED dont doit disposer un circuit dont la course se déroule de nuit, puisqu'il s'agit de l'élite des pilotes de course dont l'entraînement n'est comparable à celui d'aucun autre sport.

Quant à savoir à quel moment de la saison la course pourrait avoir lieu, un certain nombre de conditions doivent être remplies. La première d'entre elles est que le Grand Prix de Monaco doit avoir lieu le dernier week-end de mai, que le Grand Prix d'Abou Dhabi doit être le dernier Grand Prix de la saison, que les Grands Prix - tous - doivent avoir lieu à un moment où les conditions météorologiques sont propices à ce sport, et dans ces conditions, les Grands Prix de Singapour, de Chine, du Brésil et du Japon ne peuvent pas avoir lieu pendant la saison des typhons ou des ouragans, selon la région.  

Compte tenu de ces hypothèses, pourquoi la tournée au Moyen-Orient devrait-elle être un facteur clé dans le choix ? Dans un calendrier mondial comme celui de la Formule 1, qui s'oriente de plus en plus vers la durabilité, la distance parcourue par les équipes est l'une des principales tâches auxquelles, année après année, la Fédération internationale tente de s'attaquer

Dans un calendrier de plus en plus serré, la répartition des circuits n'est pas une tâche facile. De plus, avec les récents investissements et l'importance accordée aux circuits du Moyen-Orient, notamment par le sponsor principal de la compétition, Saudi Aramco, l'incursion du Maroc en tant que représentant de l'Afrique est un fait qui devient de plus en plus envisageable.  

Quelle est la principale pierre d'achoppement ? La sécurité. La sécurité des pilotes est une question cruciale dans le monde du sport automobile. Après le décès tragique de Jules Bianchi en 2015 à la suite de l'accident survenu lors du GP de Suzuka 2014, et le décès d'Anthoine Hubert lors du GP de Spa-Francorchamps en 2019, il est devenu évident que la sécurité est un impératif pour tout pays souhaitant accueillir une course.  

Dans un calendrier limité, où et par qui le circuit de Tanger pourrait-il être inscrit ? C'est un autre inconvénient ou obstacle. Actuellement, les Grands Prix possibles qui pourraient entrer dans la liste à remplacer, en raison de l'absence de rénovation, seraient : Grand Prix d'Italie à Monza (2025), Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps (2025), Grand Prix de Monaco à Monaco (2025), Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort (2025), Grand Prix d'Émilie-Romagne à Imola (2025), Grand Prix du Mexique à Hermanos Rodriguez (2025), Grand Prix de Chine à Shanghai (2025), Grand Prix de Las Vegas à Las Vegas (2025), Grand Prix d'Azerbaïdjan à Bakou (2026), Grand Prix des États-Unis à Austin (2026) et Grand Prix d'Espagne à Barcelone (2026).  

La vérité est que participer au monde de la Formule 1 est une tâche difficile en raison des réglementations strictes qui doivent être respectées. À ce jour, le Grand Prix de Kyalami, en Afrique du Sud, est le seul représentant du continent africain dans le monde de la course automobile d'élite. C'est aussi le dernier à avoir été proposé à la Fédération internationale pour rejoindre le calendrier, mais il a été refusé en raison des règles de sécurité.

Mention honorable au seul pilote d'origine africaine à avoir couru dans la catégorie supérieure de la course automobile, Piers Courage, décédé à l'âge de 28 ans et 3 ans après ses débuts, lors du GP de Zandvoort 1970, un Grand Prix qui se tiendra ce week-end et où un hommage lui sera rendu.