Un joueur de tennis serbe gagne la bataille judiciaire contre son expulsion d'Australie

Un tribunal australien ordonne la libération de Djokovic

PHOTO/THIEM ACTION IMAGES vía REUTERS - Le joueur de tennis serbe Novak Djokovic

Novak Djokovic a marqué un point important dans la bataille diplomatique en Australie concernant sa présence sur place pour l'Open de Melbourne. En ce sens, un tribunal australien a ordonné la libération du joueur de tennis serbe, qui était retenu dans un hôtel pour immigrés après avoir vu son visa annulé parce qu'il n'avait pas été confirmé qu'il avait été vacciné contre le COVID-19, une condition requise par les autorités pour entrer dans le pays, sauf dans certains cas particuliers. 

Le juge Anthony Kelly a ordonné au gouvernement australien d'accorder à Djokovic la liberté de mouvement, ainsi que de lui rendre son passeport et ses effets personnels et de payer les frais de justice de la procédure. Le juge Kelly a fait valoir que la mesure de révocation de visa était "déraisonnable" et a noté que si Djokovic avait eu plus de temps et plus de détails sur sa situation, il aurait pu mieux réagir à sa situation sur le sol australien, ce qui l'a conduit au Park Hotel de Melbourne où il est détenu en attendant que sa situation personnelle soit clarifiée. 

Cette mesure prise par la justice australienne permet à Djokovic de jouer l'Open d'Australie et de continuer à se battre pour être le joueur de tennis avec le plus de Grand Chelem au monde, dépassant le Suisse Roger Federer et l'Espagnol Rafa Nadal. Le tennisman des Balkans est à la recherche de ce qui serait son 21e tournoi majeur sur le circuit masculin. 

Quoi qu'il en soit, l'histoire n'est pas terminée car le ministre australien de l'immigration, Alex Hawke, dispose de prérogatives spéciales pour expulser Djokovic ou tout autre immigrant en vertu de la loi australienne. En outre, le gouvernement australien a fait appel de la décision du juge Anthony Kelly.

Le gouvernement australien exige des voyageurs et des étrangers entrant dans le pays qu'ils aient suivi le programme de vaccination COVID-19 ou qu'ils aient obtenu une exemption médicale liée à un certain nombre d'exemptions, comme des problèmes cardiaques, par exemple. Djokovic avait initialement été autorisé à entrer en Australie sur la base de certaines exemptions médicales aux exigences de vaccination contre le COVID-19, mais le Premier ministre Scott Morrison, à la suite du tollé, a annoncé que le visa de Novak Djokovic serait retiré en vue d'une expulsion ultérieure, car il ne pouvait pas prouver qu'il avait été vacciné contre le coronavirus et sa situation personnelle n'était pas tout à fait claire. Les avocats de Djokovic ont fait valoir que le joueur avait suivi toutes les démarches d'immigration qu'il estimait nécessaires pour entrer en Australie. Toutefois, après la controverse suscitée, les autorités australiennes ont décidé d'expulser Djokovic jusqu'à cette dernière réponse judiciaire. 

Maintenant, en principe, Novak Djokovic pourra se battre pour ce qui serait son dixième Open d'Australie à Melbourne et continuer à se battre pour être le joueur de tennis avec le plus de Grand Chelem. 

Pendant ce temps, comme l'a souligné l'agence de presse EFE, l'Australie connaît actuellement sa pire vague de COVID-19 ; lundi, la nation australienne a atteint le million d'infections cumulées depuis le début de la pandémie, dont près de la moitié ont été enregistrées depuis le début de cette année en raison du fort impact de la variante omicron.